Chanteur, conteur, sculpteur, Julos Beaucarne est décédé le samedi 18 septembre 2021 à 85 ans.. Retour sur un artiste aux 49 albums et plus de 500 chansons et 28 livres.Son dernier album datait de 2012 « Le balbuzard fluviatile« . Il avait apporté sa contribution au Cabaret du bon Dieu.
Julos Beaucarne, 75 ans cette année et une pile de livres à son actif, quelques films, un blog et une foultitude d’objets détournés, des amis, un public. Et j’en oublie, tant l’homme natif d’Ecaussinnes (Belgique) cultive les talents multiples et des passions sans frontières. Sans oublier les quelque 393 chansons, d’après le dernier décompte connu, le 09 09 (20)09. L’inventaire n’est pas clos.
Toujours est-il qu’en quelques mots, le chanteur aux pulls arc-en-ciel et aux cheveux au vent dessine un horizon bien à lui. Beaucoup le rejoignent en ces territoires et galaxies où l’humain est le chemin et le ciel sillonné par d’improbables objets volants, observés depuis de mystérieuses pagodes faites maison. Jamais en reste face à toutes les barbaries, Julos Beaucarne a le souci de son prochain et de sa prochaine. Il s’indigne, d’une voix douce et profonde. Son trait touche et ses virelangues comme autant de joutes verbales contre la morosité et la routine tiennent nos esprits en éveil (A lire: « Les chaussettes de l’archiduchesse et autres défis de la prononciation, en collaboration avec Pierre Jaskarzec aux éditions du Seuil) . On aime aussi le citer: « Ton Christ est juif, ta pizza est italienne, ton café est brésilien, ta voiture est japonaise, ton écriture est latine, tes vacances sont turques, tes chiffres sont arabes et … tu reproches à ton voisin d’être étranger ! ». Une de celles qui est passée à la postérité.
Il faut déguster son recueil de chansons (de 1964 à l’an 09), paru sous le titre « Mon petit royaume » (dispo chez Claude Duchateau, mail: clducateau@swing.br), 606 p., 25 €. Julos Beaucarne donne des concerts (voir site) et 22 artistes belges, français et québécois lui ont rendu hommage il y a peu, « Ils chantent Julos Beaucarne ». Il faut entendre sa musique douce et son verbe qui appelle à être soi-même.
Le poète est toujours un être spirituel, rappelez_vous. Quels sont les poètes qui comptent pour vous sur ce point ?
– Julos Beaucarne: Les poètes qui sont des êtres spirituels? Citons-en quelques uns :Félix leclerc, Péguy; Jacques Brel, Brassens Verlaine, Baudelaire.
Vincensini:
”Un enfant veut répondre il a levé le doigt
Dans une vieille école qui n’existe plus
La neige a fondu sous les bancs ,
il fait chaud comme à l’écurie
Et l’instituteur
a souligné tous les verbes à la craie bleue
L’enfant qui veut repondre
Fait claquer ses doigts
Dans une vieille école
Qui n’existe plus “.
“Je ne sais pas ce que je suis
Mais je sais que je suis “ de Jeanne Guesné Albin Michel
“Le saule peint le vent
Sans avoir besoin d’un pinceau” Saruy
Quand je me suis retourné l’homme qui me croisait avait disparu dans le brouillard” Shiki
autres poètes ,Marie Noël, Rabin Dranath Tagore ,Lanza del Vasto, St Exupéry, Jesus, Bouddha, les journaux quotidiens, le C oran;”Je suis le plus petit grain de sable du désert que féconde la pluie de tes bienfaits.” et une foule d’autres chacun a son importance, il faudrait citer toute l’humanité car un jour ou l’autre quelqu’un a été ému en entendant une chanson, en lisant un texte, en écoutant un enfant parler.
Quel lien tissez-vous entre la poésie, l’écriture poétique, et les spiritualités ?
– JB: pour moi ces 3 formes d’éxpression sont de même farine , il y a une recherche humaine du langage pur qui vient du fond de l’âme et qui est commun à toute l’humaine humanité . Il y a un proverbe breton qui dit que la poésie est plus forte que les 3 choses les plus fortes : le mal le feu et la tempête.
–
– JB: parmi mes chansons je pense au :”Petit Royaume” et” les vrais amis” dans mon dernier disque:”Le jaseur Boréal”. Je pense aux paroles du poète quebecois Raoul Duguay qui a écrit: “La libération de l’homme et de la femme se fera le jour où tous les hommes et toutes les femmes marcheront le front dans le front comme une armée de roses qui embaume l’espace…. Un jour tout de suite, je ne marche plus sur les épines de la violence et je passe à travers les bancs de neige et la poudrerie de bombes et de balles pour aller construire ma maison dans l’amour car l’amour est la totale totalité totalisant totalement le tout tout le temps (1)”J’ai pensé aussi à ceux qui font des Haïkus par exemple :à chaque pétale qui tombe les branches du prunier vieillissent. Auteur : Buson (dans Anthologie des Haiku, editions Point/Le Seuil).
Quelles places tiennent la poésie et la chanson dans ce que vous appelez le nécessaire reboisement de l’âme humaine ?
– JB: la Chanson est pour moitié dans mes spectacles. Je dis des textes , je les clame à la façon du slameur qui lance à la figure des auditeurs des textes. La phrase parlée met en valeur le chant et parfois il ya des plages de silence ou Barbara d’Alcantara chante et où mon guitariste Patrick De Schuyter joue des interludes sur les musiques de mes chansons .
La mort n’existe pas ,redites-vous,. Quelles sont les musiques et les chansons qui traduisent, accompagnent cette conviction ?
– JB: La mort est pour moi un changement de présence mais il n’y a pas interruption entre le parcours du vivant et celui de celui qui est mort, il y a une autre sorte de présence ininterrompue, les morts sont bavards. Même ceux qui étaient silencieux de leur vivant tout à coup se mettent à parler haut et fort. Les vivants qui ont l’oreille fine apprennent alors le langage des mort, leur sabir, leur patois.
Quelles sont les chansons, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues?
JB: je ne crois pas en Dieu, je crois en l’univers qui s’est formé lui même sans l’aide de Dieu, Je n’empêche personne de croire en Dieu si cela lui chante mais je préfère demander à l’univers de me donner toutes les cartes pour comprendre ce qu’il est et pour m’aider à traverser cette forêt de signes que nous traversons chacun, chacune sur cette boule ronde . Nous sommes tous faits de la même matière que l’univers.
Quelles sont dans votre discothèque personnelle les chansons qui sont vos préférées ? .
– JB: il y a des chansons de Gilles Vigneault (“Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver”,”Je ne dirai plus je vous aime”) et Jacques Brel ( le plat pays qui est le mien et Un jour le diable vint sur terre). » Le métêque » de mon ami Georges Moustaki ,de lui aussi “ Ma liberté »,; » Quand le soleil rentre dans ma maison de Pierre Perret; » C’est un pays petit » de Claude Semal , « Je ne chante pas pour passer le temps » d’Aragon chanté par Jean Ferrat, Monique Morelli chantant Mac Orlan,, »le condamné à mort » chanté par ’Héléne Martin , « La manic » chantée par Georges Dor,. Michel Buhler dans “Rue de la Roquette » et Mathieu Johann, François Gaillard,,Jacques Bertrand,Manza, Françoise Kucheieda ,Denise Lepage, Wilhem Vermandere,Matthieu Johann; Jim Corcoran, Ricet Barrier,Michèle Bernard; » Le voyage » de Raoul Duguay; « Je voudrais une fête étrange et très calme » de Jacques Bertin , « Suzanne de Léonard Cohen, « Le phoque en Alaska » de Michel Rivard, Céline Caussimon; Francesca Solléville; Marie Jo Thério, Gérard Delahaye, de Bretagne, et Melaine Favennec,Pierre Louki, Jacques Yvard. » Van Gogh » de Philippe Forcioli, Barbara d’Alcantara . Daniel Barbez, Manuella Arvis, Serge Utgé Royo, Patrick Ewen.
Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
– JB: » L’eau vive » de Guy Béart et la musique de « Je ne dirai plus je vous aime » de Gilles Vigneault’; « Le plat Pays » de Brel
Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
– JB: Victor Hugo, Saint Exupéry, Brassens ,Jacques Douai. Les compositeurs: Vigneault ,Michel Legrand ,Guy Béart.
Vous évoquez en particulier Jacques Brel en tant que « mystique flamand ». Comment l’expliquer?
– JB: Jacques Brel a écrit en français mais il fait passer l’âme flamande dans ses chansons. Il a certainement lu Ruysbroek l’admirable, il a arpenté la Flandre en tous sens , c’est un peu le Kurosawa de la chanson.
La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une chanson, laquelle était-ce ?
– JB: C’était en écoutant Barbara d’Alcantara qui chantait une chanson que j’avais écrite pour elle ; “J’étais fragile comme du papier”
Si Dieu, auquel vous ne croyez pas, était une chanson, laquelle serait-ce ?
– Ce serait “ Le petit Royaume “. Où il est dit:
« Même si notre histoire
Paraît dérisoire
Dans le temps qui fuit
Même si elle est vaine
Cette course humaine
Vers quoi et vers qui
Ce petit royaume
Sans majordome
C’est chez lui »…/…
Si tu passes outre
Si dans une poutre
On t’enferme aussi
Tu passeras en douce
Comme sur de la mousse
Vite en paradis. »
(1) voir la chanson « Voyez comme il est bon, comme il est doux », d’après le psaume 133. Album « Communiqués colombophiles » (1976).
A parcourir, le site de Julos Beaucarne: http://julosland.skynetblogs.be/
A écouter, sa dsicographie: http://www.apparemment.fr/julos/
Et la lettre ouverte de Julos Beaucarne ou Amis bien aimés, écrite après la mort dramatique de sa femme,dans la nuit du 2 au 3 février 1975, lue par Claude Nougaro.
http://www.youtube.com/watch?v=sghdhJBUe3s
Dans LA CROIX. Julos Beaucarne, pour s’aimer à tort et à travers.
Ses rêves prennent formes au fil de sa fantaisie. Que ce soit en détournant des objets, comme le fit récemment ce fils de constructeur de machines agricoles en bâtissant depuis 1992 avec des tourets en fin de carrière (destinés à enrouler des câbles électriques), des pagodes post-industrielles pointées vers les étoiles à Beauvechain. Ce Julos technicien et bricoleur dans son atelier s’expose aux yeux des visiteurs. Il y a aussi dans les annales de ce que l’on appelle le « Julosland », pays non imaginaire de terre et de ciel, l’inauguration d’une centrale électrique musculaire mue par des cyclistes présentée lors du Tour de France.
Pas étonnant qu’il souhaite rendre hommage à la génération des José Bové. Autre rêve devenu réalité de celui dont le nom signifie en picard « beau charme » : l’ouverture d’un Front (pacifique) de libération des arbres fruitiers (FLA), toujours actif, en réponse en 1975 à une directive européenne menaçant la diversité des espèces. Le disque qui a porté ce label reste un de ses plus grands succès. Beaucarne, l’écolo ? « Lorsque j’ai lancé tout cela, je ne savais même pas que cela existait. Je ne me suis jamais retrouvé dans le style baba cool », précise-t-il. La source est plus profonde.
Elle puise dans le grand fleuve des mots et du verbe. Julos Beaucarne est dans ce domaine, comme dans celui du chocolat « équitable » dont il a fait une chanson, un gourmand. Il veille au grain avec les armes pacifiques du troubadour. Les automobilistes belges peuvent lire ces temps du Beaucarne sur quarante panneaux de l’autoroute. Des aphorismes en forme d’étiquettes qui présentent, par exemple, une rivière, la Semois : « Piste d’envol des libellules ». Incorrigible Julos qui a pour ambition de s’adresser à chacun des six milliards d’êtres humains et plus qui peuplent aujourd’hui la planète Terre. L’écologie, il la traduit dans l’âme humaine comme sur les territoires.
Ses textes et ses chansons ne cessent de dessiner et de souhaiter des êtres de ressemblances et de dénoncer les caricatures d’humanité qui menacent. Dans son récent album, il apostrophe un leader anversois de l’extrême droite flamande (Monsieur de l’hiver) et s’inquiète, en parcourant l’actualité, des méfaits de ceux qui sont des « loups qui ont des têtes de moutons ». Le Julos sans concessions résume le propos dans une de ses sentences vedettes : « Ton Christ est juif, ta pizza est italienne, ton café est brésilien, ta voiture est japonaise, ton écriture est latine, tes vacances sont turques, tes chiffres sont arabes et… tu reproches à ton voisin d’être étranger. »
Les mauvaises nouvelles arrivent toutes seules, aime rappeler l’enfant d’Ecaussinnes. Les bonnes, il faut les chercher. Pour celui qui vient de passer 70 ans le temps s’accélère et la conviction se renforce. « Lorsque l’on sort du ventre de sa mère, on a une feuille de route. Mais j’estime que l’on n’a de cesse de s’en détourner. Par l’écriture et la poésie nous pouvons aider chacun à la retrouver. Si chacun faisait ce pour quoi il est né, il n’y aurait plus de chômage ni de guerre. » Julos Beaucarne, élevé dans les valeurs du christianisme, cite alors la parabole évangélique des talents.
Aujourd’hui, il accueille le dalaï-lama à Bruxelles. « Il y a autant de religions que d’êtres humains », livre-t-il en forme de credo. « Il est tendre comme ses chansons sont tendres, écologiste comme il nous invite à l’être, engagé dans sa vie de citoyen comme dans ses textes. Il est drôle, espiègle, et il sait parler aux femmes comme peu d’hommes. Bref, quand il dit ou écrit quelque chose, c’est qu’il le croit et le vit réellement », souligne une fidèle auditrice, Christine, poète elle aussi.
Julos Beaucarne n’a jamais renoncé à tisser des mots destinés à abattre des murs. « Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent… Si nous pouvions être d’abord des amants de la vie. Tout nous serait cadeau », lance-t-il encore dans son tout récent album Le Jaseur boréal (Le Chant du monde/Harmonia Mundi) à l’adresse de ceux qui l’écoutent.
La vie ne l’a pas épargné. Il n’en a tiré aucune amertume chronique, mais une nécessité vitale. En 1975, sa femme Loulou, 33 ans, est assassinée. Dans cette nuit du 2 au 3 février il confie ses réflexions dans un petit carnet, comme il le fait chaque jour depuis ses 17 ans : « C’est la société qui est malade, il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre par l’amour et l’amitié et la persuasion… Je prends la liberté, moi qui ne suis qu’un histrion, qu’un batteur de planches, qu’un comédien qui fait du rêve et du vent. Je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui : je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »
Le texte n’était pas destiné à sortir de ses carnets. Le papa de deux garçons, Christophe et Boris, décide pourtant de le donner le lendemain à un journaliste. « On trouvait que je n’avais pas eu des propos assez racistes pour dénoncer la personne qui avait tué ma femme. Je voulais réagir, précise Julos. Aujourd’hui, je ne dirais plus seulement que la société est malade. Comme s’il fallait accuser quelqu’un d’autre. Je parlerais de chacun d’entre nous qui doit aller jusqu’au bout de lui-même. » Cette Chanson pour Loulou a fait le tour du monde, comme un viatique nécessaire pour traverser drames et douleurs. « Dans leurs courriers, mes interlocuteurs m’expriment leur reconnaissance », livre-t-il. Dans le récent album, il consacre une chanson aux « naufragés de l’Alzheimer », sur un texte de Marie Gendron.
En 2007, Julos Beaucarne, ce solitaire qui trace son sillon accompagné de nombreux amis, sort d’une longue convalescence. « Je vis ma troisième vie », confie le Belge après une opération du cœur qui a failli le mettre à terre. « J’étais allé consulter pour un examen des oreilles et je me suis retrouvé chez le cardiologue d’à côté, puis au bloc. Avant d’être hospitalisé, j’avais pris un bain de lumière prolongé pour recevoir ce qui m’était donné. J’ai été au bord de la mort.. C’est intéressant… surtout quand on s’en sort. La vie est une alchimie. Pour traverser tout cela, il faut rebondir tout de suite. La mort c’est la rigidité », confie-t-il.
Et il cite Péguy : « Cœur qui a tant battu d’amour, d’espoir. Ô cœur traverseras-tu la paix du soir ? » Les honneurs – il a été promu en 2002 chevalier du royaume de Belgique – et les prix reçus marquent les étapes de son parcours. Il préfère siéger à l’académie des contes et des légendes dans laquelle il puise textes et chansons. Ce goût lui a été donné par son prof de latin-grec en quatrième, Henri Bertrand. Jeune, il aime Henri Pourrat, Le Grand Meaulnes et veut devenir mime pour être compris sous tous les cieux. Puis le petit dernier de la famille Beaucarne débute comme comédien.
La chanson vient à la suite d’une panne de voiture en Provence, en 1960 sur la route des Choralies. Pour payer les réparations, Julos chante le soir sur les places, annoncé par un crieur public. Il met Brel, Jacques Douai et lui-même à son répertoire. Depuis, il a composé deux rocks et aime de plus en plus les musiques ethniques. Mais c’est en tant que chanteur-diseur qui alterne textes et chansons qu’il s’est fait connaître. « Je me suis inspiré des concerts du Suisse René Zosso, rappelle-t-il. La voix est le seul instrument qui ne vieillit pas. Je rêve (encore !) de sortir un disque avec des enregistrements de voix. Chacune est si singulière », assure le sage, parfois en colère, Julos.
Ses vérités existentielles, il les confie à mots doux, sous ce fameux seuil des 90 décibels qu’il a imposé pour ses concerts après un incident qui avait mis son audition en péril. L’œil malicieux, il évoque ce bel oiseau venu du froid qu’il a déniché, Le Jaseur boréal (JB, comme ses initiales). Il donne des ailes à son art de chanteur-diseur.
Cette voix mesure ses mots et aime jouer avec eux. Dans un petit livre qui vient de sortir, en collaboration avec Pierre Jaskarzec (1), Julos démontre son art des virelangues, ces phrases amuse-bouche qui « jettent de la joie dans le verbe ». L’inventaire est vif. Comme dans cet exercice de style en forme d’autoportrait : « J’aimerais jazzifier ma parole. Commediadellartiser mes improvisations. Sortir des rails et des ornières. Et du ronron du langage insipide, cupide, putride. Sortir du langage stagnant. » Avant chaque concert, il se met en bouche. Pas blasé pour un sou, il met également en musique Lamartine, Apollinaire. L’ancien prof de théâtre offre un hommage au comédien Michael Lonsdale, rencontré lors du tournage des films de Bruno Podalydès (Le Parfum de la dame en noir et Le Mystère de la chambre jaune) où Christophe, son fils, tient la caméra.
Il y a tant de choses encore à rêver. Julos Beaucarne vient de changer son équipe. Il repart en tournée et prépare la sortie d’un disque d’hommages. « Beaucarne, vieux chanteur ? J’y pense jamais. » Il écrit tout le temps. De cette profusion naîtra un nouveau rêve. « Je ne voudrais pas être quelqu’un d’autre. » On l’avait deviné. Il est une fois…
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