Glorious. 20 ans de louanges et de prière. Un nouveau titre et un album à venir.

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Glorious annonce un nouvel album pour septembre 2023. Avec sortie ces jours d’un  nouveau titre, « Ruah » (souffle, esprit, en hébreu)

 

 

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Retour sur le concert récent à Paris pour fêter les 20 ans.

La nuit glaciale vient de tomber porte Maillot à Paris. Une famille visiblement peu habituée au lieu rejoint un petit groupe : « Vous attendez pour le concert de Glorious ? » La réponse est décevante : « Non, c’est à côté ; nous, on va danser. » Un peu plus loin, un signe apparaît : au milieu de nombreuses familles, deux lycéennes entrent dans le Palais des congrès avec deux pancartes, « une pour Glorious et une pour Jésus », expliquent-elles.

Dans une atmosphère de joie et de fraternité, une équipe de jeunes accueille les 3 400 personnes attendues. Âgées de 10 à 80 ans, elles viennent d’Île-de-France et de province fêter les 20 ans de Glorious, le groupe chrétien lyonnais de pop louange, dont elles connaissent les plus grands tubes.

Pour autant, tous ne sont pas des fans ou des habitués. Quand Thomas Pouzin, le chanteur, interroge la foule – « Qui vient à une soirée de Glorious pour la première fois ? » –, un quart lève un bras. Le défi est là : initier à la louange pour Jésus ceux qui viennent pour un concert et préparer ceux qui viennent prier à une expérience musicale maîtrisant parfaitement tous les codes de la scène : lumières, guitares électriques, solo de batterie sous stroboscope, déambulation du chanteur d’un bout à l’autre de la scène, devant un écran géant où alternent paysages somptueux, bougies qui vacillent et vitraux étincelants.

Pierre, étudiant en géodésie, venu de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) avec sa mère, est intrigué. Il assiste pour la première fois à une telle soirée. « Je ne sais pas trop à quoi m’attendre », dit-il. « Un concert orienté vers la religion, mais je ne m’attends pas à prier », complète celui qui se dit volontiers « pas très pieux ».

Julien, venu d’Alfortville (Val-de-Marne) avec sa fiancée, dans cette année si particulière où ils préparent leur mariage, semble moins incertain même si c’est aussi pour lui une première. «Ce sera une soirée de louange, se risque-t-il. En fait, je ne connais pas ! On va chanter ensemble et sans doute prier à l’approche de Noël. » Un autre Pierre, des Hauts-de-Seine, la cinquantaine, prévoit « un concert à message et pourquoi pas avoir un déclic que je pourrais appliquer à ma vie de tous les jours ». Il avouera en sortant avoir plutôt fait l’expérience d’une communion « par l’émotion et le corps sans peur du regard du voisin ». D’autres encore comme Olivier du Vézinet venu avec sa femme et sa fille ne s’attend pas à autre choses que de voir des gens heureux quand Stéphanie de la Celle Saint cloud est disposé à écouter de la musique et à adorer le Seigneur en même temps. Plus loin, la définition s’affine : « la pop louange ce sont des chants catholiques avec de la musique moderne où on peut danser ». Enfin Lydie, de Chatillon, compte bien vivre une soirée de transformation qu’elle commence « dans la grâce » d’avoir pu trouver une place au dernier moment.

Sur scène Thomas et Benjamin Pouzin, les deux fondateurs et leaders du groupe, chantent, jouent de la guitare, du piano, du tambour ; l’un fait danser, l’autre prend la parole pour une prédication sur Noël pleine d’images bibliques et de références modernes. « L’important dans la prière, confie-t-il, ce n’est pas de parler à Dieu mais de l’écouter nous parler car il a préparé quelque chose pour chacun de nous » risque Jam alias Benjamin. Et de comparer notre esprit et notre âme à une étable de Bethléem, pas belle et pas lavée, ce genre de lieu improbable que dieu justement affectionne au point d’y prendre vie, le préférant à tous les R’nb  de Judée !  Rires garantis, public conquis.

Ils ne sont pas seuls. David à la batterie, comme un poisson dans l’eau, rythme la louange. Il sait à merveille lui associer des couleurs africaines, comme pour le fameux « Je suis dans la joie » que Thomas à ramener dans ses valises. Mica au clavier semble avoir trouvé avec les deux frères un accord naturel. Joël, à la basse sous sa casquette noire, toujours discret cache mal sa joie d’être là, belle histoire artistique pour lui, commencée à Lyon avec ses autres frères Julien et Jérémy. Enfin, les deux frangins peuvent compter sur deux femmes au talent assuré, Marie, la complice historique du groupe à la voix douce et puissante comme ciselée exprès pour la pop louange et Alizée, plus récemment arrivée, mennonite lyonnaise.

Hommage rendu en toute discrétion à leurs sources, Glorious reprend « nous élevons les mains vers toi » qui empruntent ses premières notes à l’univers des Pink Floyd, mais c’est sur « Bondissez de joie » que la filiation musicale est la plus clairement assumée voire revendiquée par l’irruption amusée mais pleine de reconnaissance du fameux « Hé Hé Hé » de « A nos actes manqués » de Jean-Jacques Goldman.

Côté technique, les moyens sont sans commune mesure avec ceux que peut offrir une église paroissiale mais au regard de la salle relativement modestes. Le jeu de lumières du lieu est utilisé au maximum, dans un choix maintenu tout au long du concert d’éclairer le public plutôt que le groupe lui-même comme pour participer à leur message : « nous ne sommes pas venus célébrer Glorious mais Celui qui nous réunit », au risque d’ailleurs d’abuser des contre-jours où les musiciens sont peu visibles. En fond de scène, un immense écran à hauteur d’hommes, où se découpent les artistes, adressent des messages à la foule qui réagit par des cris ou bien la transporte dans les paysages naturels magnifiques. A la limite de la pop louange immersive.

À la sortie, deux heures après, Julien est enthousiaste. « Le moment de la prière ensemble m’a particulièrement touché. À coup sûr, nous reviendrons. » Valérie, la soixantaine, qui va à la messe « une fois par mois environ » et vient de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), avoue avoir été déstabilisée au début par les louanges mais s’est laissée prendre pour à la fin ouvrir ses bras. Elle a été touchée par le chant de Noël « Emmanuel » dont le clip sur YouTube a déjà rassemblé plus de 500 000 vues.

Pierre, l’étudiant, est, lui, plus nuancé. « J’ai été surpris ; je pensais que ce serait plus un concert type Gospel mais en fait pas du tout, explique-t-il. J’ai eu un peu de mal avec cet exercice de prière. Mais autour de moi j’ai vu des gens danser, même un grand-père : la souplesse lui faisait un peu défaut, mais il était heureux. J’ai trouvé ça plutôt beau. J’ai été surpris de voir autant de jeunes fans du groupe. »

Guillaume, consultant à Paris, aujourd’hui assez éloigné de l’Église mais ayant connu Glorious à Lyon pendant ses années lycée, se dit, lui, « très agréablement surpris ». « J’ai été très touché par la ferveur du public et l’équilibre trouvé entre concert et louange, confie-t-il. J’ai été interpellé par le message si simple de Dieu qui vient pour nous dans notre étable personnelle, un message que je n’avais pas reçu depuis un moment. Thomas et Benjamin ont vraiment un talent formidable pour emmener leur public avec eux. Au-delà de la grande qualité musicale du concert, le moment de prière a été très intense et vraiment touchant. »

(Arnaud Alibert à Paris)

À découvrir Pop louange : vingt ans après, Glorious garde une place au sommet

 

3 réponses à “Glorious. 20 ans de louanges et de prière. Un nouveau titre et un album à venir.”

  1. Avatar de Astrid
    Astrid

    bel article, exactement tel qu il faut décrire le concert du Palais des congrès de Paris

  2. Avatar de Danie
    Danie

    J’étais là, venue spécialement de Mandelieu la Napoule. Mon rêve, que Glorious vienne chez nous Cannes Mandelieu… J’ai 78 ans et je ne me lasse pas depuis 2 décennies de leurs louanges que nous faisons nôtre et nous sommes très nombreux?❤️

  3. Avatar de Danie
    Danie

    J’étais là, venue spécialement de Mandelieu la Napoule. Je revois vce concert, alors que je n’ai jamais trouvé depuis l’année dernière sa vidéo ?Mon rêve, que Glorious vienne chez nous Cannes Mandelieu… J’ai 78 ans et je ne me lasse pas depuis 2 décennies de leurs louanges que nous faisons nôtre et nous sommes très nombreux?❤️

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À propos de ce blog

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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