Étienne Loraillère. Et ce silence de la prière qui comble le coeur…

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Étienne Loraillère. Directeur de la rédaction de la chaîne KTO. 

Directeur de la rédaction de KTO, Etienne Loraillère est journaliste depuis 1998. Ses  reportages  l’ont conduit à rendre compte de l’actualité des chrétiens, de leurs engagements dans la société et des grands moments de la vie de l’Église catholique.  D’abord à Radio Notre Dame (1998-2008), puis comme volontaire en Asie auprès des médias catholiques du Cambodge (2008-2010), il a présenté l’émission  La Vie des Diocèses sur KTO. Il anime désormais Sans langue de buis, une émission mensuelle à retrouver sur  www.ktotv.com. Le premier rendez-vous de la saison a été programmé le vendredi 14 septembre à 20h40 avec le cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les Evêques, pour Amoris Laetitia. Sans langue de buis.
La musique est un bon stimulant pour la recherche de la beauté et de l’aventure humaine. Flûtiste, il a participé pendant plusieurs années à la chorale Pot-pour-Rire qui aime proposer des concerts de rue impromptus. Présent sur une chaîne qui propose des émissions musicales,  il répond au questionnaire du cabaret.
La chaîne KTO vient de présenter sa nouvelle grille de programmes pour cette saison  avec quinze nouvelles émissions(voir ci-dessous)
 
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– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes,  évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?
Étienne Loraillère: Les chants des Fraternités monastiques de Jérusalem, qui accompagnent souvent ma prière…
– Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Oui, sinon il aurait depuis longtemps demandé aux anges et aux psalmistes de se taire…
Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Celles que nous aimons. Sans doute s’harmonisent-elles enfin, comme nous.
– Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent  à la prière ?
Je suis particulièrement sensible au chant polyphonique. La voix humaine qui monte du fond d’un coeur jusqu’au Ciel, mais qui ne peut s’ajuster qu’avec l’écoute simultanée de l’autre… L’expérience du chant dit quelque chose de la communion possible des coeurs, sur la terre, orientée vers Dieu.
– Que chantent les anges  musiciens ?
Dans nos campagnes ? L’angélus ! Sinon, L’Agnus de Samuel Barber ou le Miserere d’Allegri.
-Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Le Stabat Mater de Pergolese. Devant le Christ en croix, mais aussi auprès de ceux qui souffrent, suis-je capable de me tenir là en prière comme la Vierge Marie, sans fuir ? Fac me tecum pie flere, crucifixi condolere, donec ego vixero…
– Qu’aimeriez-vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Un Kyrie eleison probablement ?
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte?
Allez, un peu d’éclectisme…
I still haven’t found what I’m looking for, de U2
Brothers in arms, de Dire Straits
Summertime interprété par Ella Fitzgerald
Stabat Mater, de Pergolese
Musique pour les funérailles de la reine Mary, de Purcell
Le Requiem de Fauré
La grande messe en Ut mineur de Mozart
La quête, de Jacques Brel
Un monsieur attendait, des Frères Jacques
Dans la joie, de Glorious
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
Veni creator spiritus…
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Voir l’avant-dernière réponse…. Au-delà des grands du passé, j’aime bien découvrir les générations actuelles d’auteurs-compositeurs, comme dans Concert Intime sur KTO avec Grégory Turpin et ses invités: Alexia Rabé, Matt Marvane, Twins Phoenix, Yasmina di Meo… Et ce mois-ci, Jessica Dorsey. On les retrouve tous ici: http://www.ktotv.com/emissions/visages-de-l-eglise/rencontres/le-concert-intime
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
Le Magnificat en Ré majeur de Bach, notamment le Et Misericordia, par le Concentus Musicus Wien de Nikolaus Harnoncourt. Probablement du fait de l’Année Sainte de la miséricorde et tout ce qu’on peut entendre à ce sujet…Dommage que le Magnificat en français ne retienne pas le mot même de miséricorde. La miséricorde du Seigneur s’étend d’âge en âge: c’est parlant, non ?
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
Si ce n’est par le visage du Fils, comment imaginez Dieu en une chanson ? La question amusante me plonge dans une réflexion étrangement silencieuse, après avoir « réentendu » toutes ces musiques à travers ce questionnaire… Dieu serait pour moi silence, non pas du silence vide mais le silence de la prière d’oraison qui comble le coeur ?
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A lire dans LA CROIX du 23 septembre 2016:

KTO a réinventé avec succès son modèle

KTO, c’est soixante-dix permanents, pour moitié journalistes et animateurs.

KTO, c’est soixante-dix permanents, pour moitié journalistes et animateurs. / Stéphane Ouzounoff/Ciric

La chaîne KTO a aménagé l’an dernier dans la banlieue sud de Paris, à Malakoff, dans l’ancienne usine d’un sous-traitant de l’aéronautique. Soixante-dix permanents, dont une trentaine de journalistes et animateurs, travaillent sous cette cathédrale métallique, aux murs blancs immaculés. Après cinq déménagements en quinze ans, la chaîne a acquis ce siège de 1 900 m2, en payant moins chaque mois pour le remboursement de son emprunt qu’aupa – ravant pour ses loyers à Issy-les-Moulineaux.

Une collecte de 9,2 millions d’euros

« Devenir propriétaire avait un intérêt pour la survie de la chaîne », souligne sa directrice générale, Philippine de Saint-Pierre. Les téléspectateurs ont largement répondu aux campagnes de dons pour ses travaux d’aménagement. En 2015, la chaîne enregistrait ainsi la collecte la plus importante de son histoire, avec 9,2 millions d’euros venus de 265 000 donateurs (contre 8 millions d’euros et 245 000 donateurs en 2014).

> À lire : La chaîne KTO fait appel aux dons pour s’installer à Malakoff

Au total (avec les produits exceptionnels de l’exercice, les abonnements, la publicité…), la chaîne disposait l’an dernier d’une enveloppe de 13 millions d’euros, dont 79 % ont servi à l’exécution de sa mission de production de programmes (59 % d’émissions, 21 % de directs et 20 % de documentaires).
La « chaîne de télévision catholique francophone » créée en 1999 par l’archevêque de Paris, le cardinal Jean-Marie Lustiger, a ainsi pris un nouvel envol, deux ans après un troisième échec de sa candidature à la TNT. Un mal pour un bien ? « Comme toutes les chaînes à l’époque, KTO devait se financer par la publicité, elle-même fondée sur l’audience, qui supposa l’accession à la TNT, résume la chaîne dans son dossier de présentation. Le CSA refusa cet accès, ce qui remit en cause le modèle. Il fallut en inventer un autre : le recours aux dons, c’est-à-dire à l’abonnement volontaire. »
La multiplication des canaux de diffusion (box ADSL, réseaux câblés, satellite AB3, Web et réseaux sociaux) et le succès des collectes ont conduit la chaîne à renoncer à demander un canal sur la TNT. « Nous n’avons pas été recalés pour des raisons de manque de solidité de dossier, puisque même nos concurrents louaient la qualité de notre travail et notre ouverture aux autres religions. Nous l’avons été pour des raisons idéologiques », estime Philippine de Saint-Pierre, tout en soulignant que ce refus a permis à la chaîne de prendre très tôt « le virage de la révolution numérique ».

Rajeunir les donateurs

L’« immense masse » de la collecte provient aujourd’hui de petits donateurs, qui envoient des chèques de quelques dizaines d’euros. « Nous allons continuer à élargir le nombre de donateurs, et aussi à les rajeunir », souligne Vincent Redier, le président du conseil d’administration de KTO.

> À lire : KTO, la « différence catholique » sur le petit écran

« Nous travaillons aussi sur les micro-dons, renchérit Philippine de Saint Pierre. Nous sommes très présents sur YouTube, les applications mobiles, la télévision connectée, ce qui nous permet de toucher de plus en plus de jeunes », intéressés par des dons ponctuels ou sous forme d’abonnements via des modes de paiements numériques.
Les programmes courts (de 3 à 7 minutes), qui connaissent un succès auprès des plus jeunes et se diffusent très vite sur le Web, ont été démultipliés dans la nouvelle grille (avec 11 nouveautés sur 14).
Parmi les nouveautés, citons « Le Caté en 3 minutes » – un dessin animé en 72 épisodes, dans lequel le P. Johannes M. Schwartz explique de façon simple et ludique les enseignements de l’Église –, « Écologie humaine » – à travers des exemples concrets de nouveaux comportements, Tugdual Derville appelle à une « révolution de la bienveillance » – ou encore « Quèsaco », où le P. Bernard Klasen explique un mot ou un concept catholique.

Bon sens et plaisir des sens

Quatre nouvelles émissions sont aussi proposées cette année. Le vendredi soir (à 20 h 40) alterneront une fois par mois les émissions de débats « Sans langue de buis » (discussion entre des chrétiens et un évêque sur un thème) et « Déo et Débats » (échange libre sur l’actualité autour d’invités).
Le jeudi (à 19 h 40), les téléspectateurs s’initieront à « la vie concrète des entreprises » dans « Le travail dans tous les sens » (débat entre Joseph Thouvenel et Édouard Tétreau) ou au plaisir des sens et au bon sens avec « La cuisine des monastères ». Un moine ou une religieuse feront découvrir à François Lespes une « recette simple, pas chère, de saison, et emplie de spiritualité ».

Aude Carasco

 
 

Une réponse à “Étienne Loraillère. Et ce silence de la prière qui comble le coeur…”

  1. Avatar de JEAN LARRIVE
    JEAN LARRIVE

    Cher Etienne, permettez-moi d’être un peu familier,j’ai 85. ans. Merci pour ce « ton » réciproque que je souhaite.
    Votre émission hier soir 23 avril était passionnante comme toutes les précédentes;Merci.
    Je vos écris mon sentiment sur 3 points/
    – For mation du prêtre: un point important non traité suffisamment.Nous avons besoin de prêtres « savants »sur l’Evangile,ce qui exige une profonde connaissance du Message évangélique.Je peux en parler car j’ai étudié la théologie 3. ans et la compétence souhaitée se forge à « coups » d’étude au séminaire et toute la, vie.Je reste étudiant en théologie depuis 57 avec mon mariage et mes engagements.
    – Identité du prêtre: il n’esst pas fonctionnaire mais d’abord un HOMME dePRIERE et de méditation sur la Bonne Nouvelle deJésus Ressuscité.Le »reste » est » secondaire » à côté de cet « impératif » chrétien;
    – L’action pastorale du prêtre : Il est un missionaire en tête des chrétiens.Il sera le « porte-parole » dans le gouvernement del’Eglise assuré par le Colège Epscopal et sacerdotal en liaison avec lesl laïcs. ECOUTER laïcs hommes et femmes et coordonner l’action pastorale animée par tous.
    « Je suis chrétien avec vous et prêtre pour vous « . Amitié: Jean Larrivé ( Jean Bouteiller)

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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