L’invité du blog : Frédéric Boyer, éditeur, écrivain.
A découvrir jusqu’au 23 mars à la Comédie de Reims. http://www.lacomediedereims.fr/evenement/rappeler-roland/
Ecrivain, Frédéric Boyer a enseigné la littérature comparée à Lyon III et Paris VII, et a été professeur à la prison de la Santé. Il a dirigé La Bible, nouvelle traduction (Aux éditions Bayard, parue en septembre 2001) une entreprise d’envergure qui ne laissa personne indifférent. Editeur le jour dans le secteur adulte chez Bayard, il poursuit une oeuvre foisonnante où il témoigne de son amour de la langue française (Chez P.O.L). Le normalien tombé en littérature à 17 ans à la lecture de « Crime et châtiment » de Dostoïevski se passionne désormais aussi pour la traduction. A son actif, notamment, Saint Augustin (« Les Confessions » qu’il a titrées « Les Aveux ») puis Shakespeare (Richard II et Les Sonnets). En 2012, il a publié « Phèdre les oiseaux », écrit pour le théâtre, librement inspiré de Phèdre et et Hippolyte.
Tout récemment il s’est plongé dans le poème de la « Chanson de Roland », premier grand témoignage de la littérature française, une langue à part née d’un métissage résolu. La Chanson, Supposément composée à la fin du XIe siècle par un certain Turold (Turoldus en latin), probablement un moine copiste, relate la mort de Roland le Preux, le 15 août 778, une bataille perdue d’avance. « Cette nouvelle traduction permet de saisir toute la richesse littéraire et historique du chant » écrit dans son analyse du supplément livres de La Croix Sabine Audrerie. « Ce troubadour contemporain ne se contente pas seulement de livrer un récit », poursuit-elle »mais l’investit, laissant son corps, son esprit et sa langue être traversés. Plus encore que celui de troubadour, Frédéric Boyer semble préférer le rôle de « chaman », apte à réactiver une mémoire inconsciente chez son auditoire. » Une enquête à la fois historique et littéraire, contemporaine et personnelle où la figure de Roland est celle du frère de nos batailles. « Rappeler Roland » (aux éditions P.O.L).
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– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
– Frédéric BOYER: Les dancepieces de Philip Glass.
– Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Dieu n’est pas une personne qui aime ou n’aime pas. Dieu est amour.
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Le paradis n’est pas un lieu. Mais une musique peut-être. Sérielle.
– Que chantent les anges musiciens ?
Laudate pueri… sur l’air de Vivaldi.
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
The Ghost of Tom Joad de Bruce Sprinsteen. Ou encore Hurt de Johnny Cash.
– Qu’aimeriez vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Hurt de Johnny Cash. Ou encore l’air de la liberté de Don Giovanni (Mozart).
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
Tout Bach. Tout Mozart. Philip Glass. + Keith Jarret, Aldo Romano, Bill Evans… Quelques chansons de Sinatra, du trio Police, des Deep Purple, des Rolling Stones…Sans oublier Lou Reed, David Bowie.
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
Les mots bleus par le chanteur Christophe.
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Monteverdi. Bach. Glen Gould. Bill Evans. Nina Simone. David Bowie.
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
Entendu l’enregistrement de NTM en concert au Stade de France en juin 2008. Une puissance magnifique, violente et désespérée. A écouter en boucle. Ca gronde.
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
My way… ou Wild is the wind chanté par David Bowie.
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Sur le site de l’éditeur P.O.L: http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=auteur&numauteur=32
Sur France Inter, le jeudi 21 février: http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-l-histoire-la-chanson-de-roland
Mon commentaire Merci Yann pour votre ouverture du coeur
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