« J’ai vu »
Quelques arpèges, un violoncelle rejoint par une contrebasse. Ainsi débute la chanson « J’ai vu » de Luc De Larochellière. L’artiste canadien du Québec a déjà huit albums à son actif et 20 ans de carrière. Au début des années 90 il avait été remarqué avec les titres « Cash City » et « Sauvez mon âme ». Ce printemps, il est revenu avec l’album « Un toi dans ma tête » (Disques Victoires/Socadisc). La tonalité générale est plutôt intimiste où dominent les couleurs des instruments acoustiques. La quatrième chanson, « J’ai vu », fait le tour de cette actualité qu’on nous livre dans ce qu’elle a de plus banal et répétitif. Simple et juste description d’un monde où le malheur paraît certain et le bonheur encore possible, entre laideur et beauté.
La finale laisse entendre une passion intacte pour la rédemption et le défi d’un autre regard sur les choses et les gens.
« Il serait prévisible qu’après tout c’que j’ai vu
Je ne veuille plus rien voir, je ne veuille plus rien savoir…
Année après année quand s’achevait l’hiver
J‘ai vu naître un printemps fidèle à sa saison…
J’ai vu des inconnus s’unir pour reconstruire
Et des vies sauvées par un simple sourire ou un simple « Je t’aime »….
Infos, vidéos, extraits : www.lucdelarochelliere.com
« Stu Criato » (Ce qui a été créé)
« Via Crucis » le nouvel album de Christina Pluhar avec son ensemble L’Arpeggiata (Virgin Classics) s’écoute en boucle. Cette représentation, sur les traces des mystères sacrés de jadis, de la Passion du Christ puise dans le répertoire classique du XVIIIème siècle allemand et italien compte des moments d’émotion durables. Ainsi en est-il de cet ensemble L’Arpeggiata, sur disque et en spectacles, qui réunit également la soprano Nuria Rial, le contreténor Philippe Jaroussky et le quatuor de voix corses « Barbara Furtuna ». Et puis voilà qu’en finale Christina Pluhar investit le répertoire contemporain d’un artiste italien. Enzo Gragnaniello, 56 ans. Ce Napolitain a composé sa première chanson à 18 ans. « Stu Criato », chanson basée sur le thème de « La tarantella del Gargono » (tarantelle traditionnelle des Pouilles) a été arrangée par Christina Pluhar. Elle est chantée par Vincenzo Capezzuto « tenorino napolitano », voix évoquant l’ange qui approcha Marie. Extrait de la traduction de Marina Bettineschi publiée dans le livret qui accompagne le disque:
« C’est moi seul qui sais
Ce qui s’est passé
Quand l’ange a volé.
Une voix m’a répété
Ne perds plus de temps
Essaie d’être heureux »…
Mon commentaire Merci Yann pour votre ouverture du coeur
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