Hubert BOUREL
« II incarnait le souffle du concile Vatican II »
« Je pense que le scoutisme avait sauvé la vie de Raymond Fau en ouvrant à ce petit garçon de Graulhet né en 1936, un horizon inespéré de fraternité, de droiture, d’engagement, de sens de l’honneur et de la parole donnée, de la vie en équipe, du développement des dons reçus et de la foi en Dieu qui met l’humanité debout. S’engageant à la suite du Père Duval et de sœur Sourire Raymond Fau devenait le premier chanteur chrétien laïc et au début des années 60, en quelque sorte, il incarnait le souffle du concile (Vatican II). Grâce à lui, et à d’autres, la Foi n’était plus seulement « une affaire de curé »…Par ailleurs, voyageur infatigable, il parcourait la planète et ramenait nombre de magnifiques photos.
Je pense que Raymond obtenait ces clichés parce qu’il avait avait le génie de la relation et posait sur vous un regard qui vous mettait en valeur que vous soyez jeune artiste à Lambersart, religieuse à Ouagadougou, tailleur de pierre à Bengalore, agriculteur à Moutiers les Mauxfaits, guide à Taroudant ou séminariste à Castres. Ses photos en témoignent qui cherchent à donner aux visages les plus diverses le plus beau des éclairages possible.
Je crois que c’est ce regard positif sur l’humanité qui m’a ému chez Raymond. Comme s’il captait l’étincelle de divinité que chacune et chacun porte au cœur. Comme nombre de jeunes, j’ai pu l’accompagner une année comme guitariste . Touché par mes chansons, il m’a parrainé auprès du label discograohique Studio SM . C’est grâce à lui que j’ai sorti mon premier CD album en 1993. Plus tard, à l’heure de sa retraite, il m’a « légué » nombre de ses images. Nous avons réécrit ensemble un reportage photos que je propose toujours lors de mes rencontres en lycée : « Bienvenue en terre des croyants ».
La fidélité en amitié lui était chère. Toujours attentionné, il y a encore quelques mois, il me parlait de mon dernier disque. Il n’est donc pas étonnant de lire sur internet de nombreux témoignages reconnaissants. Ses meilleurs amis comme Jean Pradelles l’ont accompagné jusqu’au bout de façon remarquable c’est dire combien il marquait ceux qu’il rencontrait :
« Homme des villes et des déserts ton chant et le mien sont les mêmes
Homme des villes et des déserts tu es fait pour aimer »
Immense Merci Raymond …à-Dieu
Laisser un commentaire