Le documentaire poursuit une belle carrière depuis sa sortie. Un film dont La Croix a pu dire: » Durant dix mois, Thierry Demaizière et Alban Teurlai sont allés à la rencontre des malades et des bénévoles qui viennent en pèlerinage à Lourdes.Extrêmement touchant et respectueux de la foi et des diverses manières de l’exprimer, leur documentaire illustre combien la cité mariale demeure un lieu unique, où chacun s’entraide et peut se montrer tel qu’il est. ». (Bruno Bouvet).
Dans la présentation du CD le compositeur précise son parcours musical: « Je ne suis pas un élève de conservatoire, ni très bon instrumentiste, mais j’ai baigné dans un milieu musical et mélomane depuis tout petit. Après des études scientifiques, j’ai suivi une formation d’ingénieur du son à l’école Louis Lumière. Sans avoir exactement poursuivi dans cette voie, les connaissances que j’y ai acquises me sont utiles quotidiennement. À ce moment la musique était plutôt un loisir mais après avoir envoyé quelques démos, le label parisien Catalogue m’a proposé un contrat d’enregistrement. Mon album « I see that now » est sorti en 2002, et tout portait à croire que j’allais entamer une carrière d’artiste solo. Mais plus que dans le grand public c’est dans le milieu du cinéma que ma musique a commencé à circuler. C’est ainsi qu’en 2003 Denys Arcand m’a contacté pour quelques séquences musicales électro dans « Les Invasions Barbares ». La porte venait de s’ouvrir, je suis rentré. »…Il poursuit avec sa feuille de route sur le film Lourdes: « Le défi était de trouver le ton juste pour ne pas sombrer dans le pathos, beaucoup de séquences étant déjà très émotionnellement chargées. Par exemple beaucoup de parties de piano ont été épurées au fur et à mesure du montage, pour ne pas sur-dramatiser le propos. Au final il restera souvent quelques notes de piano dans une large réverbération, rappelant sans doute celle des édifices religieux, accompagnées comme j’aime le faire par des nappes de sons souvent proches du « sound design », qui amènent des aspérités et viennent faire vaciller la pureté du piano. Comme une façon d’illustrer la fragilité de la vie. C’est l’équilibre que j’ai cherché à atteindre. Certains morceaux sont encore plus dépouillés et contiennent une unique matière sonore, souvent plus évocatrice qu’une orchestration fournie, pour traduire les souffrances intimes et les espoirs de chacun. Et puis on ne contrôle pas tout, j’ai dû aussi être happé par la dimension mystique du film dans lequel on est au cœur de problématiques fondamentales : la vie, la mort, la maladie, la foi. Et comme souvent quand on travaille sur un film on finit par s’attacher aux personnages. Tout cela finit par guider l’esthétique des morceaux. »…enfin, il donne son sentiment sur sa découverte des sanctuaires: » Certaines séquences du film sont assez dures. On y voit des gens de tous âges en grande souffrance, quand ils ne sont pas tout simplement condamnés, et ils nourrissent un espoir énorme de guérison à Lourdes. Il y a aussi pendant quelques jours le bonheur d’être entourés, et de retrouver de la légèreté et de la joie de vivre. Et de l’autre côté, des gens qui viennent en aide bénévolement. Dans notre société hyper individualiste et plus que jamais fragmentée, c’est un monde qu’on ne montre pas. Lourdes le fait avec beaucoup d’humilité. Et en fin de compte ce qui m’a le plus marqué dans le film, après l’immédiate émotion liée à la détresse et aux témoignages des malades, c’est sûrement l’engagement des jeunes bénévoles. «
Extrait du dossier de presse.
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