L’invité du blog: Nicolas Céléguègne. Auteur de chansons, chroniqueur,

Né à Marseille en 1973, Nicolas Céléguègne est, entre autres, auteur de chansons et d’ouvrages pédagogiques. Il a notamment publié une biographie de Jean Humenry (Itinéraire d’un chanteur obstiné, chez L’Harmattan) et une série de polars pour enfants. Ainsi qu’un Abécédaire de la chanson jeune public dont il assure une chronique sur le site « Nos enchanteurs« . Animateur socioculturel de formation et dans le domaine de l’éducation populaire il travaille dans le secteur de l’insertion professionnelle.

Nicolas Céléguègne vient de sortir un nouveau album CD de 11 titres « Le Kaïros » auto produit par son association Liliane et Ladrouille. Avec Michel Marques aux arrangements.

En philosophie (et accessoirement en théologie) le kaïros, concept emprunté à Aristote, désigne ce moment opportun, l’instant à saisir, où le destin et le temps se « rejoignent enfin ». Avant que cette occasion ne disparisise. Une centaine de ses chansons viennent d’être publiées (chansons 1988-2024) aux éditions L’Harmattan, collection Cabaret, 190 p (préfacé par Jean-Louis Cadoré, ., Ces chansons indique l’auteur invitent à repenser notre rapport au temps et à l’action, en quête d’une sagesse du moment juste.

(Présentation de l’auteur).

Voir blog: https://celeguegne.blogsport.com

https://www.editions-harmattan.fr

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–Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?

-Nicolas Céléguègne: J’ai été marqué, depuis l’enfance et le scoutisme, par des chansons qui parlent de spiritualité au sens très large, de doute et d’espérance, dans des registres très différents : par exemple, Enfant de Philippe Forcioli, Pour les enfants du monde entier d’Yves Duteil ou encore Visiteur et voyageur de Véronique Sanson.

–Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

Je l’espère, sinon il doit quand même pas mal s’ennuyer. La musique nous élève, nous forge, nous marque, nous émeut, nous transporte, nous construit.

– Au paradis quelles musiques y entend-on ?

Par convenance, je penserais plutôt à du chant grégorien, mais comme ils doivent aussi s’amuser là-haut, on doit y faire de sacrés bœufs entre musiciens. Je vois bien Michel Petrucciani au piano, Ivry Giltis au violon, João Gilberto à la guitare, Nina Simone au chant. Sacré quatuor !

–Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?

Parmi les chansons qui me transportent vraiment à chaque écoute : Christmas in Washington (de Steve Earl par Joan Baez), ou Toda Menina Baiana de Gilberto Gil.

–Que chantent les anges musiciens ?

Sûrement ce couplet de Michel Jonasz : 

Ray Charles quand tu pleurniches

Les plus pauvres sont les plus riches

Les oubliés du Bon Dieu

Ne sont plus malheureux

–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

Ce serait une chanson qui procure en moi une grande émotion à chaque écoute, comme Sur un Prélude de Bach (Jean-Claude Vannier par Maurane).

– Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?

Dieu et les hommes (Jean-Roger Caussimon / Eric Robrecht)

– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte? 

Aquarela (Toquinho)

Let em in (Paul Mc Cartney avec les Wings)

Comme Higelin (Anne Sylvestre)

La vie intime est maritime (Alain Souchon / Michel Coeuriot)

Nashville ou Belleville (Eddy Mitchell / Pierre Papadiamandis)

Méditerranéen (Georges Moustaki / Areski Belkacem)

La visite (Georges Brassens par Jean Bertola)

Briquet tempête (Isabelle Mayereau)

Basket ball (William Sheller)

L’absence (Philippe Chatel)

– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Ces dernières années, c’est un refrain d’Henri Salvador qui me revient souvent et que j’ai souvent repris sur scène : 

J’étais juste là pour vous dire

Ça n’a pas d’importance

Tout ça, c’était pour rire

(Philippe Gaillard, Francis Maggiulli)

– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

Hormis celles et ceux que je viens de citer, j’ajoute Nicolas Peyrac, Hélène Martin (avec qui j’ai eu la chance de correspondre pendant une dizaine d’années et qui m’a prodigué beaucoup de bons conseils), Louis Chedid, Gilbert Laffaille, Romain Didier, Pierre Perret, Léo Ferré…

– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?

A chaque fois que je réécoute Michel Jonasz chanter Y’a rien qui dure toujours. Tout m’émeut dans cette chanson.

– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

Sans doute celle du vent dans les arbres ou d’un oiseau qui passe.