Laurent de WILDE, « Au-delà des nuages » et donc inspiré.

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Mention spéciale cette semaine pour le récent album de Laurent de Wilde (« Over the clouds », Gazebo/L’Autre distribution). Le parcours singulier du pianiste est ponctué de recherches dans de nouvelles directions. Avec l’enthousiasme qui le définit. « Over the clouds » renoue avec la formule du trio acoustique et le nomade Laurent de Wilde (52 ans) avec son « passé » new-yorkais (Ira Coleman, Clarence Penn) et des musiciens comme Jérôme Regard et Laurent Robin. Energie et calme, élégance même, se conjuguent vers un horizon plus sensible, au-delà des nuages.
Une brève notice biographique (sur le site d’Arte)  livre quelques clés :
« Laurent de Wilde est né Washington en 1960. Il étudie la philosophie à l’Ecole normale supérieure de Paris, puis la musique au Brooklyn Campus de New York. En 1993, il reçoit le prix Django Reinhardt, récompensant le meilleur musicien de l’année. Depuis la parution de son premier album, en 1987, il a publié une dizaine d’autres disques et participé à une multitude de projets (Barney Willen, Philippe Laudet, Lee Konitz, Red Hot and Rhapsody, Cosmik Connection, Roudoudou, Rick Margitza, Eddie Henderson, André Ceccarelli, Abd Al Malik etc.)
Son instrument de prédilection est bien sûr le piano acoustique, qu’il n’hésite pas, parfois, à « maltraiter » avec talent, l’ordinateur prenant de plus en plus d’importance dans son travail, où le jazz et la musique électronique se mélangent de façon originale.  »
 
Au-delà  des nuages  (avec des accents africains) et inspiré. Deux excellentes raisons de répondre à notre questionnaire.
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– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes,  évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?
– Laurent de WILDE: Dans la salle d’attente de mon docteur, le Requiem de Mozart. J’ai une docteur mélomane qui choisit ses disques, je lui ai suggéré de retirer celui-ci de la liste –
c’est vraiment trop intense.
– Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Je ne sais pas, mais la musique et la danse sont les chemins que l’homme emprunte le plus sûrement pour lui parler.
.- Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Toutes celles qui chantent ici-bas mais que l’on ne peut entendre parce qu’on a les oreilles bourrées de foin.
– Que chantent les anges  musiciens ?
D’innocentes comptines et une fois par semaine en chorale, moitié profane, moitié religieux.
–  Si la prière était une chanson laquelle choisiriez-vous ?
Toutes les musiques sont une prière. Elles sont juste adressées à toutes sortes de dieux différents.
– Qu’aimeriez vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Je crois que je serais sans voix.
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte?
Pour moi, ce sont des albums :
Bitches Brew de Miles Davis
Variations Golberg (Bach)  par Glenn Gould
Ah-Hum de Charles Mingus
Solo Quartet de Bobby Hutcherson
Juju de Wayne Shorter
Requiem de Mozart
Lady in satin, de Billie Holiday
Speak like a child, de Herbie Hancock
The Far East Suite, de Duke Ellington
Electric Ladyland, de Jimi Hendrix
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
« Avanie et framboise sont les mamelles du destin. »(Boby Lapointe).

– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Plus je vieillis, plus la liste s’allonge : Thelonious Monk, Jean Sebastien Bach,  Charles Mingus, Miles Davis, Igor Strawinsky, Duke Ellington, Bill Evans, Fela Kuti, Frederic Chopin, John Coltrane, W.A.Mozart, il y en aurait pour la journée.
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
A chaque fois que je joue, je cherche l’émotion et m’en nourris pour avancer. Donc hier en concert avec un quintet de jazz et un orchestre symphonique, nous jouions les pièces magnifiques qu’Alex Tassel a composées et que Guy Barker a orchestrées.
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
Hum, pour celle-là, je sors mon joker ! Trop peur de dire une bêtise….
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Le site: http://laurentdewilde.com/
Sur Myspace: http://www.myspace.com/laurentdewilde
Biographie sur le site de la Cité de la musique (Paris): http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0647/
Le blog jazz de Bruno Pfeiffer: http://jazz.blogs.liberation.fr/
à l’écoute du dernier album de Laurent de Wilde
Sur le site de l’INA, à Marciac: http://www.ina.fr/fictions-et-animations/theatre/video/CPC96005956/jazz-in-marciac-95-barney-wilen-quartet.fr.html
Sur le site de l’Académie du Jazz, pour le prix Django Reinhardt en 1993: http://www.academiedujazz.com/les-prix-django-reinhardt/97-laurent-de-wilde.html
Pour le livre paru chez Folio/Gallimard: http://www.folio-lesite.fr/Folio/implivre.action?codeProd=A40314
Sur Arte, spéciale Monk: http://www.arte.tv/fr/Laurent-de-Wilde/3471562,CmC=3471546.html

Une réponse à “Laurent de WILDE, « Au-delà des nuages » et donc inspiré.”

  1. Avatar de LELONG

    Laurent de Wilde démontre une fois de plus qu’il est un musicien de grande culture,ce qui est une pierre de plus dans l’ édifice de son grand talent. Pour ceux qui veulent connaître cet aspect indissociable de son œuvre,je leur recommande l’étude,déjà ancienne qu’il a consacré à Thélonious Monk. Nous avons,en France,une chance énorme: celle de collectionner,aussi bien dans le domaine classique que dans le jazz,des musiciens très ouverts et cultivés!

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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