L’invité du blog: Jean-Bernard Ganne. Réalisateur. Musicien (groupe Nomade)
Ce 1er mars 2025 Céline, Jean-Bernard Ganne et Gaëtan de Courrèges ont présenté un jeu scénique à l’abbaye de Saint-Jacut de la Mer (22) à l’occasion des manifestations prévues pour marquer les 150 ans de présence des soeurs.
Le groupe Nomade: Depuis plus de vingt ans, nous nous retrouvons dans cette famille, cette entité Nomade où nous mettons à l’épreuve notre goût des autres, nos envies de solidarité, notre sens de la fraternité. A travers des expressions qui nous sont propres, la musique, le chant, la danse – nous essayons de créer du lien entre les âges, entre les cultures. Notre inspiration prend sa source au carrefour des mondes profanes et sacrés.
Issus, pour la plupart, d’associations laïques ou de mouvements ecclésiaux (scolaire, scoutisme, aumôneries, chorales…), dans la fidélité à notre quête spirituelle, nous avons fondé en 1995 l’association ADAM (Association pour le Développement de l’Animation Musicale). Tous bénévoles, nous tendons vers une prestation de qualité, en partenariat avec des professionnels du son, de l’image, de la chanson, du spectacle. C’est notre souci quotidien que de répondre à ceux qui nous font confiance, tout en restant fidèles à nos familles et à nos métiers respectifs.
Le groupe Nomade fêtera ses 30 ans d’existence au printemps 2025.
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–Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
-Jean-Bernard Ganne: L’éclectisme est une règle chez moi.
J’ai envie d’associer « Jésus que ma joie demeure » de Jean Sébastien Bach dans un même élan avec « Dieu » de Danny Brian ou « Tata Nzambé » de feu Bisso Na Bisso, et même « Dieu m’a donné la Foi » d’Ophélie Winter.
Mais au bout du compte je ne voudrais surtout pas que l’on oublie le bel héritage contemporain laissé par le Père Duval et son « Seigneur mon ami ». Et enfin l’incroyable Odette Vercruysse avec des titres tels que « Les mains ouvertes », « Tu es bon ». John Littleton en fit le meilleur de sa voix soul chaude et généreuse avec des titres comme « Si le bon Dieu », « Gethsemani » ou « Notre chemin ».
–Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Dieu est tellement indéfinissable pour moi. Tellement au-dessus de nous, au-dessus de tout. Une force, une idée… Mais les vibrations de la musique font certainement partie de quelque chose au milieu de ce grand tout, de cette force, de cette puissance supérieure invisible.
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Tout ce qui est bien et bon doit trouver sa place dans cette autre dimension, donc la musique aussi bien sûr… Toutes les musiques !
–Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
Toutes celles qui, au-delà de mélodies qui peuvent sembler légères, font réfléchir sur le sens de la vie, de la joie, du bonheur avec les autres… et sur l’amour bien sûr ! « Quand on a que l’amour » (J.Brel), « Quelques mots d’amour » (M.Berger), « Chante la vie chante » (M.Fugain), « Foule Sentimentale » (A.Souchon), « What a wonderfull world » (L.Armstrong).
–Que chantent les anges musiciens ?
Les anges c’est pas trop ma tasse de thé au premier abord. Mais s’il faut parler d’entraide et de bienveillance alors oui… « Armstrong » (Claude .Nougaro) et ces cuivres envoutants. Et puis sinon j’adore « Les Anges dans nos Campagnes » car la joie y triomphe et exulte.
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Une longue méditation sur la « Symphonie du nouveau monde » d’Anton Dvorak.
– Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
… Je t’ai tant cherché !
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
Arrivé à mon âge c’est trop dur. Trop de textes et de musiques habitent mon âme et traversent ma vie. Sur cette île déserte, ce sera donc le fruit de l’instant. Y trouver un piano, mon instrument fétiche, me plairait mieux. J’y jouerais ce que le moment m’inspire…
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
Peut-être « We are the world” (M.Jackson/L.Ritchie)… J’avais tout juste 20 ans et ils chantaient cela tous ensemble, ça m’est resté ! Indélébile…
“We are the world. We are the children. We are the ones who make a brighter day, so let’s start giving. There’s a choice we’re making. We’re saving our own lives. It’s true we’ll make a better day, just you and me.”
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Au panthéon anglophone il y a Bruce Springsteen avant tout et aussi Sting, Phil Collins, Elton John pour les mélodies et son parcours si atypique. Pour les groupes Pink-Floyd et Queen sont deux monstres sacrés indémodables. U2 occupe une belle place.
En France les Michel des années 70 à nos jours… Berger, Jonasz, Fugain, Delpech. Ils ont marqué leur époque… Aujourd’hui j’apprécie beaucoup Grand Corps Malade, depuis de très nombreuses années, et aussi Anne Silla, ainsi que Slimane. De très belles voix voix ! En world musique impossible de ne pas citer l’ivoirien, Tiken Jah Faccoly. Il porte une parole forte sur notre monde contemporain.
Spirituellement et musicalement enfin. Je ne pourrais rien faire ni être sans Jean Debruynne et Gaëtan de Courrège. Tout proche de moi aussi il y a Hubert Bourel. Et puis j’ai grandi avec Jo Akepsimas, Mannick et Jean Humenry. Eux aussi ont marqué leur époque et mériteraient mieux que les caricatures que l’on entretient sur eux actuellement.
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
« Résister (What about Peace ?) » Slimane 2024
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
« Notre belle chance » de, et avec, Nomade… « Notre avenir n’est jamais tant ouvert. Que lorsque nous parcourons la terre. Quand on passe nos vies, comme tu nous l’a dit, pour que les hommes aient la vie, qu’ils l’aient en abondance. La joie de l’évangile est notre belle chance » – Mais la chanson n’a pas encore été enregistrée en studio.
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