L’invité du blog : le frère Patrick Prétot. Moine bénédictin. Théologien. Directeur de l’Institut Supérieur de Liturgie du Theologicum (2001-2010). Notamment responsable de l’équipe de recherche « Rites et Spiritualité » (Pôle « Textes et Herméneutiques » de l’Unité de Recherche « Religion, Culture et Société, depuis 2021.
Les publications du frère Patrick Prétot.
Originaire du Doubs où il naquit en 1956, frère Patrick Prétot devient élève de l’École Supérieure de Commerce de Lyon (devenue EMLYON) puis obtient le diplôme d’expert-comptable. Après quelques années de vie professionnelle, il entre à l’abbaye de la Pierre-qui-Vire en 1980. La théologie et en particulier la liturgie seront les lieux privilégiés de ses recherches. Après un doctorat conjoint à l’Institut Catholique de Paris (ICP) et à la Sorbonne, il devient professeur à l’ICP, à l’Institut Supérieur de Liturgie (ISL), qu’il dirigera jusqu’en 2010. En plus de l’enseignement, il a dirigé (2010-2016) la revue La Maison Dieu, organe de publication du Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS). Il anime de nombreuses rencontres sur la liturgie et donne des conférences dans différents lieux d’Église.
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–Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
Frère Patrick Prétot: Je suis et j’ai été très tôt attiré par la musique : j’ai rêvé d’être organiste, et même si je n’ai pas beaucoup de temps pour écouter de la musique (je ne peux écouter en travaillant), je reste très marqué par cette dimension.
La liste des musiques « évoquant Dieu » … pourrait dont être longue : depuis les vagues de la mer et les chants d’oiseaux (disponibles facilement sur Youtube) jusqu’à Arvo Pärt… et bien d’autres en passant par le répertoire monastique (CFC/Trirem) qui a tant de place dans la mémoire d’un moine. Mais le répertoire grégorien (Christus factus est de la Semaine sainte ou Kyrie XVII, 2 de l’Avent par ex.), la grande musique ecclésiastique de l’époque moderne (Palestrina, Miserere d’Allegri) et bien sûr Bach ou Duruflé … occupent une vraie place dans mon musée imaginaire. Et je pourrais continuer longtemps y compris en mentionnant le chant byzantin, le Gospel, ou même parfois les MAC (musiques actuelles)…
–Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
La question mériterait sans doute une réponse sur le mode de la dialectique médiévale (sic et non). Je crois surtout que Dieu aime les musiciens…
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
C’est un peu comme à la Pentecôte où chacun entendait la Bonne nouvelle dans sa propre langue. Chacun entendra la musique selon son chemin particulier.
–Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
Celles qui conduisent au silence… L’orgue, le clavecin et le violoncelle.
Mais aussi des musiques orientales (chrétiennes ou non).
–Que chantent les anges musiciens ?
Cf. la réponse sur le Paradis. Je ne sais ce que chantent les anges mais chacun entend les anges chanter pour lui …
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Le 1er mouvement du concerto pour piano et orchestre n. 4 de Beethoven
– Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Difficile de choisir … Peut-être les grandes vêpres de Rachmaninov ?
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
Magnificat de Bach
Requiem de Duruflé
Grandes vêpres de Rachmaninov
Miserere d’Allegri
Bach Cantate BWV 147
9e Symphonie de Beethoven
Les 4 saisons de Vivaldi
Ouverture de 1812 de Tchaïkovski
Requiem de Mozart
Mais aussi Georges Brassens (La prière) ou Édith Piaf
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
Difficile à répondre … certains refrains de Taizé (Alleluia, Misericordia Domini, Crucem tuam, etc.)
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Bach, Mozart, Rachmaninov,
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
Le chant des partisans (Kessel-Druon)
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
Le chant d’un gave des Pyrénées.
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