L’invité du blog: Don Pierre Doat. Prêtre de la communauté Saint-Martin. Recteur du sanctuaire du Mont Saint-Michel (Manche). Lauréat du quarantième prix de littérature religieuse pour « Le roman des anges » (Salvator).
Le roman des anges
Don Pierre Doat
avril 2024
Un jeune homme, Antoine, une fois monté au ciel, se retrouve face à son ange gardien
Élimélek et lui demande de lui expliquer ce qu’est un ange.
Alternant entre le récit de la vie d’Antoine, dont la foi est simple mais parfois fragile, et celui de
ses échanges avec Élimélek, ce livre présente, comme une grande fresque épique, le contenu de
la doctrine de l’Église catholique sur les anges.
Avec humour et poésie, l’auteur montre tout à la fois la beauté et le mystère des anges qui
fascine le public moderne, et la place qu’ils tiennent dans la foi chrétienne.
Don Pierre Doat , 37 ans, est prêtre de la communauté Saint-Martin depuis treize ans. Il a passé six ans
de son sacerdoce en mission à Cuba. Il fait partie des prêtres appelés par l’évêque de Coutances
au service du sanctuaire du Mont Saint-Michel, dont il a été nommé recteur en septembre
2023.
(Présentation de l’éditeur).
Le Prix de littérature religieuse a été créé en 1984 par le Comité directeur du Syndicat des libraires de littérature religieuse (SLLR), souhaitant ainsi rétablir le « prix des libraires religieux » (autrefois « prix Noël »).
Le prix de littérature religieuse est décerné par des libraires spécialisés dans la littérature religieuse, et semble concerner uniquement les ouvrages chrétiens catholiques.
-Mention spéciale : William Marx pour sa préface du livre du pape François, Louée soit la lecture
-Mention Bible : Étienne Méténier pour sa traduction de la Vetus Syra, Les Quatre Évangiles
Sur France 3
–Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
En ce moment j’écoute de nouveau Jean-Sebastien Bach, et récemment, à l’approche de la semaine sainte, j’ai écouté hier sa passion selon saint Matthieu. Comment ne pas être touché par cette musique qui évoque le côté dramatique de la Passion, mais aussi, à certains moments, laisse transparaître une espérance invincible : la certitude de l’amour de Dieu révélé dans le Christ ;
–Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Je ne sais pas si Dieu aime la musique, mais ce que je vois dans la révélation biblique, c’est que Dieu laisse l’homme lui adresser des chants, et qu’il semblerait que cela lui plaise ! L’Apocalypse nous parle aussi des cantiques chantés par les anges. Je me figure le Ciel comme un état d’harmonie (avec Dieu, avec les autres, avec soi-même), et donc je suppose que cette harmonie se traduira en musique !
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Je ne saurais dire… si je m’appuie sur le chapitre 5 du livre de l’Apocalypse, je dirais que les musiques que nous entendrons seront d’abord des chants. Car le chant a ceci de particulier qu’il permet une communion immédiate, physique, émotionnelle entre tous. Il n’y a pas la médiation de l’instrument. Et quels chants ? des chants de louange et de reconnaissance à Dieu pour les merveilles qu’il a faites.
–Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
Incontestablement, le grégorien ! il y a une telle adéquation, dans le grégorien, entre la musique et les paroles, une telle sobriété en même temps qu’une telle richesse dans les émotions. Je pense à l’introït du dimanche de Pâques, « Resurrexi ». « je suis ressuscité ». Cette pièce prend les paroles d’un psaume « je suis ressuscité, et je suis toujours avec toi… » les met sur les lèvres du Christ (c’est lui qui dit à son Père « je suis ressuscité ») et en même temps, puisque c’est nous qui chantons ces paroles, nous disons, avec le Christ « Je suis ressuscité. Le tout sur une mélodie douce, méditative, lumineuse comme un matin de Pâques, ça tombe bien !
–Que chantent les anges musiciens ?
Le Gloria, bien sûr ! celui de Vivaldi pour les grands jours, le Gloria IX en présence de la Vierge Marie, et très probablement le Gloria Ambrosien tous les jours !
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Pas facile de choisir ! comme musique je pense que je choisirais le concerto pour violon de Tchaikovsky, par ce qu’on y trouve toutes les émotions, comme dans la prière : la colère, la joie, le désespoir, la tristesse. Comme chant, l’Ave Maria de Lourdes : c’est le chant des pauvres et des malades qui se tournent avec confiance vers Marie. Cela m’a toujours touché.
– Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Resurrexi ! je suis ressuscité !
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
La passion selon saint Matthieu de Jean-Sebastien Bach.
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