Denis LE BAS (Coutances 2022). « Dieu aime toutes les musiques et surtout le jazz! »

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Denis LE BAS. Directeur du festival Jazz sous les pommiers (Coutances dans la Manche).

« Il est temps de revenir au tempo habituel ». La 41ème édition du festival  Jazz sous les pommiers s’ouvre ce 20 mai avec un concert de Marion Rampal, un spectacle pour le jeune public. Après deux éditions estivales pour cause de pandémie, retour aux douceurs du mois de mai et du pont de la fête de l’Ascension. Avec 7 créations, 60 concerts payants, 16 lieux de spectacle et 31 nationalités représentées cette édition se poursuit ce samedi 21 mai avec deux concerts festifs confiés au trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf et ses invités aux accents balkaniques  du Haïdouti Orkestar. Le directeur de la manifestation Denis LE BAS (voir son portrait en bas de page)  répond au questionnaire du blog musical du site de La Croix. Lui qui chaque édition donne aussi rendez vous aux musiciens, avec l’accord de  l’évêque du diocèse de Coutances-Avranches  dans la cathédrale et cette année dans la chapelle du C.A.D. Le rendez-vous printanier du jazz et des musiques cousines rend hommage cette année au Portugal et  concrétise  son ambition d’inviter têtes d’affiche et artistes de la jeune scène de jazz française.

Le site: https://www.jazzsouslespommiers.com/

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Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes,  évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?

Denis LE BAS: j’ai pas bien « capté » en ce sens…

Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

Évidement ! elle n’est que partage, ouverture sur le monde, fraternité et il aime surtout le jazz ! car hors des circuits commerciaux, peu accompagné et sans barrières…

Au paradis quelles musiques y entend-on ?

Les bonnes !

Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent  à la prière ?

Celles qui pour reprendre le slogan du label ECM, ont « le plus beau son après le silence »

Que chantent les anges  musiciens ?

Ils se sont mis aux harpes électriques et aux vocodeurs et ça déménage !

Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

La plus entrainante avec un sacré groove.

Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?

J’aimerais surtout chanter avec lui !

Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte?

A choisir parmi les disques de Bobby Mc Ferrin, Nina Simone, Billie Holyday, Sonny Rollins, Claude Nougaro, Henri Texier, Jan Garbarek… et la riche jeune scène française en jazz.

 

Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Ce sont plutôt les couplets les  plus riches !

Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

En ce moment il faut écouter Anne Paceo, Airelle Besson, Leila Martial, Thomas de Pourquery, Sophie Allour, Naïssam Jalal, Théo Ceccaldi, Fidel Fourneyron… la jeune scène française en jazz.

– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?

Tous les jours ! “ohne muzik wäre das leben ein Irrtum” – Nietzsche (sans la musique la vie serait une erreur)

Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

Du funk de la Nouvelle Orléans ou du blues rural…

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Un portrait paru dans LA CROIX

Dans sa formation d’animateur socioculturel, Denis Lebas, qui va fêter ses 43 ans, a dès le début opté pour le volet culturel de sa profession et particulièrement le jazz. Il s’est essayé à la percussion comme batteur et écoutait beaucoup de musique. « Le jazz m’a toujours attiré, explique-t-il, parce que c’est une musique ouverte sur les autres et imprégnée de divers genres. Je retrouve dans ce métissage les valeurs philosophiques auxquelles je crois. »

Arrivé enfant à Coutances, il a grandi avec le festival « Jazz sous les pommiers ». Dans le sillage de ses activités professionnelles à la municipalité de Coutances, Denis Lebas, encore adolescent lance en 1983 un festival de chansons pour enfants à Avranche, qui fera long feu. C’est à Jazz sous les pommiers qu’il atterrira en reprenant le flambeau des mains de Gérard Houssin en septembre 1985. Le festival en est alors à ses débuts et son public est encore peu nombreux : 4 000 spectateurs. Aujourd’hui, il en rassemble plus de 30 000. « Un résultat qui fait plaisir et qui est une reconnaissance en même temps », concède Denis Lebas. La réussite de Jazz sous les pommiers n’est pas étrangère, s’accorde-t-on à reconnaître, à l’esprit que lui a insufflé Denis Lebas. Ce dernier a réussi à instaurer une véritable relation de confiance avec le public, lui qui reste un ardent défenseur du spectacle vivant, fait d’immédiateté et d’émotion que seule la scène peut procurer.

Il faut dire aussi que, depuis qu’il a pris les rênes du festival, Denis Lebas a su imposer un savant mélange entre musique et finances. « Durer, dit-il, cela demande une gestion rigoureuse, un travail collectif et du travail bien fait. À l’approche du festival, il m’arrive de me lever au beau milieu de la nuit presque angoissé à cause d’un détail. » Mais avec une modestie infinie, il n’oublie pas de souligner le rôle que joue l’équipe de bénévoles, dévoués et passionnés, qui lui permet de multiplier les « oreilles ».

Ahmed Kaci

Journée de la liberté de la presse

Ahmed Kaci

Journaliste algérien, il a travaillé depuis 1991 dans plusieurs publications en Algérie. Avant son exil en France en 2003, il a travaillé pour le quotidien La Tribune, après un passage comme rédacteur en chef d’une publication régionale et trois ans au Quotidien d’Oran.

 

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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