CharlÉlie COUTURE. « Les anges musiciens ne chantent jamais deux fois la même chose! ».

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CharlÉlie Couture. Chanteur, compositeur, interprète.

 En tournée dans toute la France. Le 12 avril 2019, concert au Trianon, Paris.

Après 15 ans passés à New-York l’artiste pluridisciplinaire fait paraître un nouvel ouvrage et offre un album où il livre sa vision du monde. Une étape réussie pour une carrière débutée en 1981 avec l’album « Poèmes rock ». Parcours d’un créateur:

« Né à Nancy (France) Le 26 février 1956. Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts. Artiste pluridisciplinaire CharlElie COUTURE s’inscrit dans le courant « multiste » dont il est un des fondateur/théoricien. Son œuvre est un voyage conceptuel autour de la question de l’Existence, ou « comment se définir entre le conscient identifié et l’émotionnel inconscient ». En 1978, sa thèse de fin d’étude s’intitule « polymorphie de l’esprit ».

CharlElie poursuit une recherche autour de « l’Art Total » cherchant des connexions entre les différentes formes d’expression que sont l’Écriture, l’Image et la Musique.Photos, textes et peintures, CharlElie Couture auto-produit son premier disque « 12 chansons dans la sciure ». En 1981, il est le premier artiste Français signé par Chris Blackwell sur le label Anglo-Américain Island Records, aux côtés de U2, Grace Jones, Robert Palmer.

L’album « Poèmes rock » enregistré à New-York, est classé en janvier 2010 dans le Top 25 des albums qui ont marqué l’histoire du Rock en France. Il fonde à Nancy, le groupe « Local à Louer », associant photographes, peintres et poètes, et publie le fameux « manifeste de l’Art Rock » : « L’Art doit faire la jonction entre le fonctionnalisme de la société industrielle et les aspirations de la culture pop! ».

Pionnier du Web dans les années 90, il a participé à de nombreuses conférences sur l’Art et la Culture, développant le principe des interactivités créatives. Créateur prolifique, voire même hyper productif, CharlElie Couture peint, dessine, photographie. Il a publié une quinzaine d’ouvrages de réflexions, dessins et photos.

CharlElie a enregistré 25 albums et fait plus de 1500 concerts à travers le monde sur les 5 continents. CharlElie Couture a composé une vingtaine de musiques de films, dont  « Tchao Pantin », « la salle de bains », « la petite amie d’Antonio », « l’appel du loup »… Ses peintures, photos et dessins sont régulièrement exposés en France, en Belgique, en Suisse, aux Etats-Unis.

Installé à New York  en 2004, CharlElie a la double nationalité Franco-Américaine. En 2010, il inaugure et gère « The RE Gallery » un lieu de rencontres unique à la fois son atelier et sa galerie sur la 37th rue, en plein cœur de Manhattan (NY).

En 2014/2015 la ville de Nancy / Galeries Poirel présente une grande exposition rétrospective « CharlElie, NCY – NYC » qui réunit pour la première fois une centaine de tableaux autant de photos, de sculptures et des films et des installation, soit plusieurs centaines d’œuvres réalisées de son adolescence à cette année 2015. « IN/OUT et OUT/IN » « Constructs », « Photograffs », « Innerportraits », son œuvre se veut « multiste ».

Après l’album « ImMortel » produit par Benjamin Biolay et sorti en 2014, CharlElie COUTURE part dans le Bayou de Louisiane, et enregistre « LaFAYETTE »  dans le mythique Dockside Studio, entouré de musiciens cajuns de même que Zachary Richard et Louis  Michot / Lost Bayou Ramblers . Suivront ensuite quelques concerts au Festival International de Louisiane, à New York / Central Park,  à Los Angeles et San Francisco.
En Juin 2017, écœuré par la politique du nouveau président Donald Trump, CharlElie décide de rentrer s’installer en France…

De retour en France, c’est au Studio Midilive qu’il décide d’enregistrer son nouvel album, il s’entoure des musiciens qui l’ont accompagné sur la dernière tournée et c’est avec  Dombrance et Karim Attoumane qu’il produit ” Même pas Sommeil ” “Non j’ai pas envie d’aller me coucher, par envie de dormir… d’ailleurs j’ai  « Même pas Sommeil »

Même si mon histoire a commencé, il y a 23 albums un peu par hasard (as hard / as Art) , je continue comme au premier jour…  Et j’ai toujours la même excitation à cœur battant pendant les enregistrements en studio (fait pour la plupart en live – et certains même devant du public…) Toujours la même joie à vous faire partager les flux d’émotions qui me rendent fébrile, Et toujours le  même stress avant la sortie d’un album !”

Les expositions se succèdent, à Paris, Strasbourg, Rodez, Montpellier, Montréal, Valence…Rendez-vous est pris en 2019

– 25 janvier, la sortie de “Même pas Sommeil” (Rue Bleu/ Flying Boat).

– 8 février, sortie aux Éditions du Castor Astral d’un recueil de textes choisis (1973-2017)  “la Mécanique du ciel” 50 poèmes inchantables.

(Biographie officielle sur le site de l’artiste).

Le site

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Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?

CharlÉlie Couture: Gospel, Agnus Dei de Samuel Barber, Ave Maria de Gounod, Symphonie n°2 « la résurrection » de Mahler , Stabat Mater de Pergolèse…

Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

Dieu EST musique.

Au paradis quelles musiques y entend-on ?

La musique du vent, de l’eau, les grondements des explosions sidérales ou toutes les musiques éternelles…

Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent  à la prière ?

Celles qui se détachent des évidences.

Que chantent les anges  musiciens ?

Je pense que ça dépend du contexte, ou bien ils sont entre eux, ou bien je ne sais pas. Disons que je suis certain, qu’ils ne chantent jamais deux fois la même chose

Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

Une litanie peut-être, toutes les chansons de Léonard Cohen (ou presque sont des prières).

Qu’aimeriez vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?

J’avoue que je serais à ce moment si impressionné que l’envie de chanter irait se perdre dans la grande confusion qui serait la mienne à ce moment. Chanter est une expression terrestre, qui crée un fluide entre les humains.

Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte?

Thunder road – Springsteen

Un jour tu verras – Jacques Dutronc

Perfect Day – Lou Reed

Na pressao – Lénine

Love Rears Its Ugly Head – Living Colour

Run through the Jungle- Creedence Clearwater Revival

Like a rolling stone – Dylan

Heart Attack and Vine – Tom Waits

Blue Eyes – Elton John

Ride on – ACDC

Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Avec le temps / Léo Ferré.

Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

Bob Dylan, Jacques Brel,  Jacques Lanzmann, Léonard Cohen, Ferré, Serge Reggiani, Tom Waits, Randy Newman, Arthur H.

La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?

Le dernier disque de Jean Louis Murat : Il francese…

Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

OM MANTRA – Chant Bouddhiste.

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A lire dans LA CROIX (4 mars 2019).

CharlElie Couture, une poésie des instants

De retour en France après 15 années américaines, l’artiste pose un regard sensible et engagé sur notre époque et fait swinguer la langue française.

  • Nathalie Lacube,
CharlElie Couture, une poésie des instants

CharlElie Couture, de retour en France, sort son nouvel album Même pas sommeil. Anver EnvolEagle

« J’viens d’arriver, j’suis dans le jetlag /j’arriv’pas à dormir sans blague /

Sur un Vélib’un peu voilé /je vois le jour se lever

5 heures et demie, j’ai pas sommeil/

5 heures et demie, même pas sommeil ! /

Sur leurs cartons, les punks à chiens /et réfugiés Érythréens /

Voudraient pouvoir y croire encore /au bord du canal ou gare du Nord /

Avant de se faire prendre en flag’ / les street artists finissent leurs tags /

Sur le périph en chantier /le grand manège va r’commencer /

Z’ont annoncé grève du métro /alors certains s’y prennent plus tôt /

Ça ralentit aux Maréchaux, /ça bouchonne à Denfert-Rochereau… »

Il est rentré à Paris en janvier 2019 et, d’un œil frais, a aussitôt croqué le réveil de la capitale. Avec cette chanson enlevée, hommage au ­Paris s’éveille de Jacques Dutronc et Jacques Lanzmann, CharlElie Couture montre qu’il n’a rien perdu de son style. Entre réalisme et émerveillement, humanité et ironie, il fait swinguer la langue française en une poésie des instants.

Peintre attentif des petits décalages, l’auteur de Comme un avion sans ailes revient de New York où il a vécu quinze ans avec sa famille. Réinstallé à son domicile parisien proche de la gare de l’Est, il se sent « hors mode, un peu désuet », dans un paysage hexagonal qui a beaucoup bougé. « Le rapport à la culture aujourd’hui, c’est d’exiger qu’elle soit distrayante, regrette-t-il. La seule chose qui compte c’est de se distraire, d’oublier. L’individu s’auto-sacralise. Quand j’étais jeune, la culture c’était la connaissance de l’autre. »

CharlElie Couture a gardé une fibre sociale mordante qui se fait entendre dans Le Lamantin, un des titres les plus réussis de son album Même pas sommeil. L’histoire vraie d’un senior sur la touche tombé d’un bateau-mouche pendant une fête d’entreprise.

« Les autres voulaient faire la fête  /Toi, c’pot départ t’a pris la tête /De verre en verre noyer son cafard /C’était une mauvaise idée l’open bar », chante-t-il de son inimitable voix gouailleuse dans un rythme jazz des bayous, avec banjo.

« J’ai traité Le Lamantin comme une comédie italienne, une chanson noire avec légèreté, pour qu’une distance s’opère », explique-t-il. Mais la gravité revient vite pour souligner la souffrance « de toute une génération et même deux, les plus de 50 balais qui se sentent poussés vers la sortie. »

À 63 ans, CharlElie Couture sait qu’il ne réussira pas forcément son pari de revenir dans une industrie du disque qui a bien changé avec ses jeunes pousses, ses rappeurs et l’écoute en ligne, devenue dominante. « En musique, on a été virtualisés. Sur les sites de streaming, il y a le jus, mais il n’y a ni la pulpe ni l’écorce », dit-il joliment.

Au moins reste-t-il libre de créer ce qui lui plaît. Il s’offre un morceau en forme de western épique, Les Chevaux froids (L’importance) qui dresse des parallèles entre un troupeau menacé par l’équarrisseur – « les poulains orphelins hennissent de terreur » –, et d’autres drames du monde, guerres civiles, réfugiés, enfants-soldats… Ce n’est pas joyeux, pas plus que ses titres sur la catastrophe climatique en marche (Toi ma descendance), les bavures policières aux États-Unis (Another Man Blues), mais on peut toujours Résister Sister, dit ­CharlElie Couture dans une jolie chanson d’amour, dont l’allitération évoque sa double nationalité franco-américaine.

Tout aussi personnelle son Ode à l’Est en deux titres permet au natif de Nancy d’honorer « son » point cardinal. « Le soleil y pointe son nez, sous la voûte céleste /C’est là que je suis né, quelque part à l’Est. ».

Faire un disque est aussi « une façon de dire qu’on est toujours vivant lance l’artiste. Et puis, je ne suis pas un méditatif ! Le mot poésie après tout vient du verbe grec “faire” », rappelle CharlElie Couture.

Disque : Même pas sommeil, un CD Rue Bleue & Flying Boat/Pias.

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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