Valérie Mischler vient du rock et des comédies musicales (les Années Zazou, les Années Twist, le siècle en chansons, les Années Deauville) . Elle s’est fait connaître par son hommage à Bernard Dimey (décédé en 1981) , un auteur qui a été notamment interprété par Henri Salvador, Gréco, Reggiani, têtes d’affche de la chanson. Sur scène cette évocation a connu une belle carrière et deux CD (aujourd’hui indisponibles) en gardent la trace. « Je me sens extrêmement proche de sa sensibilité, sa simplicité, sa solitude aussi » exlique-t-elle dans un entretien avec Chantal Savenier.
Depuis 2010 Valérie Mischler est devenue auteur(e) de ses propres textes, mis en musique par la pianiste Catherine Bedez. Un nouvel album en témoigne, sous le titre du nouveau spectacle « Pourquoi… » Les onze titres dessinent un univers en quête de sentiments forts, aux accents parfois mélancoliques. L’humour est aussi au rendez-vous. La voix s’impose d’emblée dans ces chansons où les mots comptent. Elle croque l’air du temps, sans concession pour les faux-semblants et les hiérarchies inutiles. Dieu et les anges, elle les questionne à sa façon.
La chanson n’est pas sa seule passion. Cette fille de restaurateurs installés en Alsace a choisi la vie d’artiste à 17 ans en s’inscrivant au cours Florent, à Paris. La comédienne entre ensuite au Studio des Variétés pour suivre une formation musicale. Premier prix de la chanson de Bercy, en 1992, elle se produit ensuite aux côtés de Georges Moustaki qui lui confie la chanson « Le bar des 5 parties du monde », créée par Irène Lecarte. Elle a encore joué à la télévision dans la série à succès « Plus belle la vie » (France 3), entre autres rôles. Elle aime également danser.
En concert tous les mardis, 20 heures précises, jusqu’au 27 décembre. Concert supplémentaire le samedi 31 décembre. A l’Essaïon Théâtre (6, rue Pierre au lard, 75004 Paris). Contacts: 01 42 78 46 42. Avec Catherine Bedez (piano), Sabine Balasse (violoncelle), Michel Glasko (accordéon).
– Quelles sont les chansons, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
Valérie Mischler : Les deux premières qui me viennent à l’esprit sont « Mon Dieu » d’Edith Piaf et « Dieu est un fumeur de Havane » de Serge Gainsbourg. Très différentes, certes, mais aussi remarquables et saisissantes l’une que l’autre.
– Selon vous, Dieu aime-t-il les chansons ?
J’en suis certaine ! Même Dieu a besoin de musique. Et puis, c’est en écoutant nos chansons qu’il peut le plus facilement se rendre compte de ce qui se passe dans le monde à une période donnée. C’est comme un journal de 20h, en plus agréable !
.- Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Mozart, certaines chansons de Bernard Dimey et les musiques de Catherine Bedez (ma pianiste), bien sûr !
– Que chantent les anges musiciens ?
Le Kyrie Eleison qu’interprétait la petite chorale de l’église de mon village quand j’étais enfant. J’adorais aller à la messe rien que pour l’entendre. C’était puissant, émouvant, et le mélange des voix et du vieil orgue était, pour mes oreilles de petite fille, tout à fait magique. Je pense que les anges ont dû eux aussi l’entendre et qu’ils n’ont pas pu faire autrement que de le rajouter à leur répertoire.
Mais comme les anges ne sont pas seulement sages, ils chantent aussi du Brassens, du Brel, du Bernard Dimey, du Boris Vian… et, pourquoi pas, quelques chansons plus lestes, une fois que Dieu est parti se coucher !
– Si la prière était une chanson laquelle choisiriez-vous ?
« La quête » de Jacques Brel.
– Qu’aimeriez vous chanter à Dieu en le rencontrant ?
Ma chanson « Pourquoi… », dans mon récent album.
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les chansons qui sont vos préférées. Les dix chansons à emporter sur une île déserte?
Je n’ai pas de chanson préférée. Tout dépend de mon humeur, des infos, du temps qu’il fait… J’aime beaucoup de choses ; des choses très différentes : la chanson à texte, le rock, l’électro, le blues…
Si je devais partir sur une île déserte, je n’emporterais rien de ce qui pourrait me rappeler ma vie passée puisque tout serait à réinventer, à recommencer… autrement.
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
« … Alors vraiment, avec le temps, on n’aime plus. » Cette chanson, et particulièrement cette dernière phrase, m’ont bouleversée pendant des années.
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Alain Bashung, Serge Gainsbourg, Aretha Franklin, Mistinguett, Prince, Edith Piaf, Lizza Minelli, ZZ Top, Les Rita Mitsouko, Johnny Cash…
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une chanson, laquelle était-ce ?
Quand je suis très déprimée ou très amoureuse, j’adore écouter des « bluettes italiennes ». Je pleure, je chante, je me roule dans la guimauve… Une vraie thérapie, un vrai délice !
– Si Dieu était une chanson laquelle serait-ce ?
Dieu ne serait pas une chanson. Il les serait toutes ou aucune.
Le site: http://www.valeriemischler.com/rubrique.php?r=accueil
Avec un extrait de l’album « Pourquoi… »(Pole Production)
Invitée sur Fréquence Protestante: http://frequenceprotestante.com/index.php?id=47&user_radio_pi1%5Bprogram%5D=28653
Tocade de Philippe Meyer, sur France Inter (La prochaine fois je vous le chanterai): http://www.franceinter.fr/emission-la-prochaine-fois-je-vous-le-chanterai-mourir-c-est-partir-beaucoup
Mon commentaire Merci Yann pour votre ouverture du coeur
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