L’invitée du blog: Marion Muller-Colard. Théologienne, éditrice.
Marion Muller–Colard vient de publier en 2025 « Croire, qu’est-ce que çà change? , éditions Labor et Fides.
« Jean-Marie Guénois reçoit Marion Muller-Colard, pour « Croire qu’est-ce que ça change ? » chez Labor et Fides. Dans une réponse à son fils qui l’interroge sur sa foi, la théologienne protestante nous entraîne dans une réflexion sur la place qu’occupent les croyances dans nos vies et l’usage que nous en faisons. Peut-être croit-on plus qu’on ne le croit ! Un petit livre essentiel pour développer le savoir-croire et éviter de confondre connaissance et croyance. »
Présentation de l’émission « L’esprit des lettres« , sur KTO.
Marion Muller-Colard. Théologienne. Pasteure. Auteure. Chroniqueuse. Elle a obtenu en 2015 les prix « Écritures et spiritualités » et « Spiritualités d’aujourd’hui » (anciennement nommé prix des Écrivains croyants) pour son livre « L’Autre Dieu, la Plainte, la Menace et la Grâce« , aux éditions Labor et Fides, (Coll.Petite bibliothèque de spiritualité). Ce livre bouleversant associe le récit personnel, la méditation et la relecture spirituelle du livre de Job.
Présentation sur la site de la librairie La Procure (Paris): « Marion Müller Colard est dotée une riche personnalité qui lui a donné plusieurs cordes à son arc. Cette théologienne protestante a longtemps été aumônier d’hôpital et se consacre maintenant à l’écriture. Des ouvrages théologiques et bibliques mais pas seulement. Elle est aussi excellent écrivain jeunesse, avec des histoires testées sur ses enfants.
Marion Muller Colard est née à Marseille dans une famille protestante, mais c’est Strasbourg qu’elle a choisi pour ses études de théologie. Elle est ensuite partie un an à Jérusalem, à l’institut Ratisbonne, pour se spécialiser en études juives. A son retour, elle a commencé un doctorat sur le Livre de Job. Parallèlement, devenue pasteur, elle a exercé des fonctions de médiatrice pénale et d’aumônier dans un hôpital, sensibilisée à la souffrance par la maladie grave qui a failli emporter un de ses enfants. Elle se consacre désormais à l’écriture dans sa maison des Vosges alsaciennes : la rubrique spirituelle de l’hebdomadaire protestant Réforme, des ouvrages théologiques, Détails d’Évangile, L’autre Dieu et des histoires pour la jeunesse, qu’elle a d’abord publiés dans les revues des éditions Milan, J’apprends à lire, Toboggan ou Zaza Mimosa, puis un roman pour enfants, Prunelle de mes yeux et deux titres de la collection Les petits Platon, Le professeur Freud parle aux poissons et Le petit théâtre d’Hannah Arendt. Elle anime également des ateliers d’écriture. »
************
– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
Samuel Capricornus : O Felix Jucunditas. Je l’écoute dans son interprétation par la chapelle Rhénane. Je peux l’écouter une dizaine de fois de suite. J’aime beaucoup les vieux cantiques de la Réforme, et certains gospel qui m’émeuvent en particulier par le contexte historique dans lequel ils ont été écrits et chantés.
– Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Je crois que les humains aiment la musique car elle les rapproche de Dieu. Si Dieu agrée la musique, c’est sans doute pour ce rapprochement qu’elle opère, cette brèche dans nos opacités quotidiennes qui nous permet d’entrevoir le Royaume.
–Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Je crois qu’on y entend un silence éloquent. Ce son doux et subtil d’un silence ténu qu’il est donné d’entendre à Elie en 1 Rois 19.
– Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
Les suites de violoncelles de Bach
Henry Purcell, Dido et Aeneas, acte trois :
Thy hand [my Lord], darkness shades me
On thy bosom let me rest.
More I would, but Death invades me;
Death is now a welcome guest.
When I am laid in earth,
May my wrongs create
No trouble in thy breast.
Remember me, remember me,
But ah ! forget my fate.
– Que chantent les anges musiciens ?
« Dieu est un fumeur de havane » ?
– Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Ce serait le cantique qui reprend la prière de Dietrich Boenhoffer : Sur nous, merveille, des puissances veillent…
– Qu’aimeriez vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Le « broken Halleluia » de Leonard Cohen. Car si je le rencontre, je doute avoir oublié d’ici là que la vie peut être crue. Et belle.
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
Leonard Cohen, Going home (particulièrement indiquée en cas de naufrage sur une île déserte !)
Tom Waits, There’s a place for us (idem !!)
Dominique A, Revenir au monde (ibidem !!!)
Georges Gershwin, It ain’t necessarily so
Henry Prucell, Dido and Aeneas
Franz Schubert, Piano Trio numéro 2 en mi bémol
Bach, Suites pour violoncelles
Allain Leprest, Où vont les chevaux quand ils dorment ?
Dick Annegarn, Approche-toi
– Quel est le refrain qui vous a le plus marquée ?
« C’est ma mère, ou la vôtre, une sorcière comme les autres » Anne Sylvestre
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Shubert, Marin Marais, Bach, Capricornus (pour la musique classique). Barbara, Ferré, Allain Leprest (trop peu connu), Bashung, Anne Sylvestre, Dick Annegarn, Tom Waits et mon mari (trop peu connu)
– La dernière fois où vous avez été émue en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
Marin MARAIS: Grand Ballet (Suite en la mineur IIIè Livre)
Enregistré avec François Joubert-Caillet
Andreas Linos, basse de viole
Philippe Grisvard, clavecin
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
Si vous y tenez vraiment, je dirais peut-être le Canon de Pachelbel. Ou le Boléro de Ravel.
********
– Le site de l’éditeur: http://www.laboretfides.com/
A lire dans LA CROIX (28 février 2025)
Laisser un commentaire