Invitée du blog: Florence Besson: journaliste, auteure.
Florence Besson est journaliste. Elle vient de publier son deuxième récit d’actualité « Une semaine de silence », aux éditions Flammarion (156 p.,)
Ça se passe chez les Jésuites en France, dans un centre spirituel au bord de la mer (Penboch), en Bretagne. Çà dure une semaine. Le récit bouleversant et intime d’une femme qui a cru mourir après un accident AVC et qui revient à la vie.
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– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
– Florence Besson: In paradisum du Requiem de Fauré
Kol Nidrei de Max Bruch
Jul stralande jul, un chant de Noël suédois
Et Jeff Buckley, Halleluiah..
Et tous les chants d’enfants.
Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Oui Dieu aime la musique, il nous parle avec des chants d’oiseaux des rires d’enfants du vent dans les feuillages et nous répondons en chansons. C’est notre langage commun. Les vibrations.
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Au paradis on entend beaucoup de flûte! Les concertos pour clarinette de Mozart (K 622) le quintet K 581, mais aussi je pense du Haendel, je pense à Zadok the priest (hymne de couronnement) , et la symphonie n5 de Malher, l’adagietto.
–Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
Les musiques qui m’invitent à la prière sont le quintette à cordes de Schubert, qui me bouleverse, l’Ave Maria de Schubert, et le chant qu’on entend en pleine nature, celui des vagues comme celui des feuilles au vent ou des étoiles dans le silence.
Que chantent les anges musiciens ?
Les anges musiciens chantent Suscepit Israël du magnificat de Bach BWV 243.
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Si la prière était une musique, elle serait pour moi le kyrie et l’Agnus Dei de la petite messe solennelle de Rossini.
– Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Quand je rencontrerai Dieu j’aimerais beaucoup lui chanter l’alleluia le plus classique, celui de Taizé, du mieux que je peux.
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
Mes 10 chansons et musiques préférées à emporter sur une île déserte: (ce ne sont pas mes préférées forcément mais sur une île elles seraient utiles à me remonter le moral)
Le fameux concerto pour clarinette de Mozart mentionné plus haut
Les préludes de Bach
Gluck la danse des esprits dans Orphee
Puis, pour les moments tristes:
Led zeppelin baby im gonna leave you
Léo ferré la mémoire et la mer
Et plus heureux:
Aznavour je t’attends
Mariah Carey always be my baby (niais mais agréable)
Sunny de Boney M
Rappers Delight (délicat) de The sugarhill gang
Et Justin Timberlake: cant stop the feeling.
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
Le refrain qui m’a le plus marquée c’est sans doute la chanson des vieux amants de Jacques Brel, qui dit mon amour mon beau mon tendre mon merveilleux amour de l’aube Claire jusqu’à la fin du jour je t’aime encore, et cette phrase: il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes.
Et si je peux rajouter, cette phrase tirée d’une autre chanson « et même si c’est pas vrai c’est quand même peut être ».
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Les grands compositeurs que je connais sont d’abord ceux que je joue au piano, Schubert que j’aime infiniment et considère comme un ami, Chopin, et Bach. J’aime aussi énormément écouter Vivaldi. Après il y a ceux que je connais moins mais que j’ai aimé chanter, Massenet pour Werther et Verdi pour tout. Puis parmi les contemporains j’admire beaucoup les Beatles, Led zeppelin, et j’écoute beaucoup de chansons françaises et de Rb’nb. J’ai beaucoup aimé le rap autrefois, surtout Ntm.
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
La dernière fois que j’ai été émue par une chanson c’était tout à l’heure, dans le théâtre antique d’Arles, il y avait un groupe de basques qui ont chanté « txoria txori ». C’est le nom de ma maison. Et c’est un chant anti franquiste qui parle de la liberté et des sacrifices qu’elle demande
-Si Dieu était une musique ou une chanson ?
Ce serait l’adagio du concerto numéro 5 opus 73 de Beethoven : ample et fort et doux et surprenant, qui vous berce et vous envoie. Et puis, bien sûr, il serait surtout Mozart. Encore une fois, le concerto pour clarinette K 622.
A lire dans LA CROIX la critique de Christophe Henning (juin 2024)
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