L’invitée du blog: soeur Isabelle Le Bourgeois, lauréate du Prix littéraire de la liberté intérieure 2024.
Isabelle Le Bourgeois est la lauréate de la 7e édition du Prix littéraire de la liberté intérieure décerné par Le Jour du Seigneur. Un prix en partenariat avec les librairies La Procure, le journal Ouest-France et la radio RCF.
Isabelle Le Bourgeois a été récompensée pour son livre Vivre avec l’irréparé (Albin Michel). Religieuse et psychanalyste, sœur Isabelle Le Bourgeois aborde la thématique des liens entre psychanalyse et spiritualité.
Explorer notre intériorité
Elle fut d’abord cheffe d’entreprise, puis religieuse auxiliatrice, aumônier à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, psychanalyste. Isabelle Le Bourgeois fait face à la détresse humaine. Après Le Dieu des Abîmes (Albin Michel 2020), elle s’interroge sur les possibilités de réparer les souffrances et les douleurs qui semblent irréparables dans les psychologies humaines. Avec Vivre avec l’irréparé, elle explore notre intériorité et évoque les leviers de réparation intérieure.
Principal coup de cœur du jury
Vivre avec l’irréparé (Albin Michel) a été choisi par les membres du jury.
« Un récit de vies, au pluriel, qu’Isabelle le Bourgois tisse par ses rencontres en prison, en hôpital psychiatrique ou à son cabinet. Distinguer l’irréparable de l’irréparé, pour ouvrir un chemin de liberté. Tel est la subtile et fondamentale différence que nous offre ce livre, transformant une vie subie en un chemin de reconstruction, de réconciliation et de révélation de soi. » Fr. Thierry Hubert, producteur CFRT/Le Jour du Seigneur.
Un jury composé essentiellement d’hommes et de femmes détenus
Pour cette 7e édition, les organisateurs du Prix littéraire de la Liberté intérieure ont souhaité associer aux jurés 2024 plus d’une trentaine de personnes détenues actuellement incarcérées dans 12 centres pénitentiaires répartis à travers toute la France.
« Qui de mieux en effet pour aborder la thématique de la liberté intérieure, que des personnes qui sont elles-mêmes condamnées pour des périodes plus ou moins longues à la privation de liberté ? » souligne frère Thierry Hubert
Le Prix littéraire de la liberté intérieure du Jour du Seigneur récompense un livre (essai, récit, biographie ou fiction), qui donne le goût de la liberté, invite à sortir des chemins battus.
(présentation sur le site du Jour du Seigneur).
Voir la présentation du prix sur le site du Jour du Seigneur: https://www.lejourduseigneur.com/
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–Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
Les stabat mater, dont celui de Vivaldi avec le soliste Philippe Jaroussky.
Coup de cœur pour Antonio Caldara et sa musique (très beau stabat mater aussi)
La messe en ut de Mozart et son concerto pour clarinette.
–Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Il n’y a aucun doute ! Il a fait en sorte que naissent à travers les siècles de vrais génies de la musique dans tous les pays du monde.
Il y en a tellement, je ne peux les nommer.
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Les contes d’Hoffman, les pêcheurs de perles, Jacques Brel, Grand corps malade,
Mais aussi la symphonie Iroise de Didier Squiban
Antonio Salas (compositeur cubain).
–Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
Toute belle musique pour moi invite à la prière. Le chant des moines et des moniales, celui des oiseaux au petit matin, la Callas…Mercédès Sosa.
–Que chantent les anges musiciens ?
Savent-ils seulement chanter comme la Callas ou Pavarotti ?
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Question bien difficile. Il y en a tellement qui me font prier. Disons l’Ave Maria de Schubert avec Pavarotti, mais cela peut être un chant de l’abbaye de Tamié…
– Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Gracias a la vida : avec la voix de Mercédès Sosa
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
La Traviata, le don Juan de Mozart, Alain Souchon, les contes d’Hoffman, Grand corps malade.
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
L’ouverture de la flûte enchantée de Mozart entre la 2ème et la 3ème minute ! C’est tellement gai !
Sinon la pub de Dim dans les années 70 (et pourquoi pas ! )
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Mozart, Vivaldi, Tchaikovsky,
J’ai déjà cité des interprètes. Il y en a tellement.
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
En réécoutant la Callas dans la Traviata
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
C’est une surprise que j’aurai au paradis, mais peut-être aime t’il Bach ? Or moi j’ai beaucoup de mal avec lui… j’ose l’avouer à la fin de ce questionnaire.
Bach n’est pas mon ami et c’est terrible d’avouer cela à des mélomanes / musiciens. C’est une musique trop parfaite et le monde est tellement imparfait… c’est ce qui fait à la fois son génie et sa souffrance.
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