Abd Al Malik (Régis Fayette-Mikano), 49 ans cette année, conjugue l’art de la poésie et la quête de la spiritualité; les deux principaux domaines qu’il explore sous diverses formes. La musique et spécialement le rap qu’il pratique depuis l’âge de ses 13 ans ont accompagné sa passion des mots, de la littérature et de la philosophie. Ayant passé une partie de son enfance à Brazzaville Abd Al Malik était rentré en France en 1981 avec sa famille pour s’installer à Strasbourg. C’est alors qu’il découvre la force de la musique et le besoin de spiritualité. “Qu’importe ce que l’on faisait” confiait-t-il récemment sur France Culture, ”On cherchait quelque chose qui nous dépassait, quelque chose qui était plus grand que nous. Par les amitiés, par la musique, on avait trouvé quelque chose de transcendant qui nous donnait matière à espérer”. Le soufisme devient alors sa voie spirituelle.
Chanteur, rappeur, auteur, cinéaste, l’artiste révélé au grand public en 2006 avec l’album “Gibraltar” s’investit depuis dans ces domaines en homme de paix au service de la réconciliation. En ce début de mois d’avril 2024 ce créateur volontairement polyvalent vient de signer une création à la Philharmonie de Paris, relecture contemporaine du Sacre du Printemps, avec la chorégraphe Blanca Li, le violoniste David Grimal et le beatmaker Bilal. “Notre Sacre”, cent ans après la création du ballet de Stravinski, se veut “audacieux et engagé”. Il vient également de réaliser une série de France.tv, 9.3 BB, écrite par Wallen.
A l’automne dernier Abd Al Malik publiait un hommage (“Juliette” aux éditions Robert Laffont, 144 pages) à celle qu’il considère comme sa marraine en chanson, Juliette Gréco, aux côtés de son mari et pianiste Gérard Jouannest. Durant quinze ans une amitié fidèle et inspiratrice a lié les trois artistes. “Gréco je la vois comme un être mystique. La chose la plus importante pour elle, c’était la liberté et l’amour…Et de mon point de vue, c’est éminemment spirituel” écrit-il en hommage à la célèbre interprète et comédienne morte en septembre 2020.
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-Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce?
Le rire d’un enfant !
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