P.Bertrand Monnier. Au bonheur du Metal et du hard-rock.

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L’invité du blog, le P.Bertrand Monnier, prêtre du diocèse de Verdun.

Amateur de jeux vidéos, de la saga « Seigneur des Anneaux« , le P.Bertrand Monnier nous partage son goût pour les musiques métal fédératrices. A l’occasion du festival Hellfest (17ème édition) qui se tient dans la région de Clisson (Loire-Atlantique) jusqu’à ce dimanche 30 juin. Le Hellfest est un des plus grands festivals européens consacrés au metal dans le registre des musiques extrêmes.Il existe un metal chrétien, le White metal.
A voir: une grande expo Metal à Paris à la Philharmonie. Jusqu’au 29 septembre 2024.

A la découverte de ces musiques apparues il y a une cinquantaine d’années depuis les premières distorsions du hard-rock. Selon le catalogue de l’exposition à la Philharmonie l’origine du terme « metal » fait débat. Il est définitivement adopté à la fin des années soixante-dix pour désigner un genre musical et une culture. Avec des dizaines de sous-genres » rassemblés sous l’appellation « hard-rock ». Il entre dans la catégorie des musiques contestataires.

https://philharmoniedeparis.fr/fr/agenda

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-Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?

P.Bertand Monnier: Deceiver of the Gods, d’Amon Amarth (Deciever of the Gods, Suède, 2013)

The Gods made Heavy Metal, de Manowar (Louder than Hell, USA, 1996)

There is no God for Ishma’el, d’Orphaned Land (Kna’an, Israël, 2016)

In the name of God, de Powerwolf (Preachers of the Night, Allemagne, 2013)

Gott mit uns, de Sabaton (Carolus Rex, Suède, 2012)

-Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

Dieu ne peut qu’aimer la musique, car il est amour, mais aussi car il a créé l’humanité à son image. Ce qui signifie que l’humanité est créatrice : par la composition musicale, nous exprimons que notre créativité humaine est l’éclat divin qui est en nous. Dieu a créé le monde par la musique de la création qui a envahi le vide et depuis, ce n’est plus le vide mais l’univers. Dieu est le premier compositeur, et il nous invite à jouer son thème musical pour être en harmonie avec lui.

-Au paradis quelles musiques y entend-on ?

Au paradis, on entend toutes les musiques qui ont été faites par chacun depuis l’aube des temps. Les anges sont d’excellents musiciens aussi, mais il faudra attendre un peu pour écouter leur musique…

-Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent  à la prière ?

Toutes les musiques invitent à la prière, mais ce ne sera probablement pas la même forme de prière selon la musique choisie.

-Que chantent les anges  musiciens ?

Les anges musiciens chantent la gloire de Dieu, mais il faudra attendre un peu pour les écouter ! On n’a pas encore le niveau pour ça…

-Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

Je choisirai le morceau Anima Mundi, de Dionysus, un groupe de metal suédois (morceau tiré de l’album éponyme, 2004). Ce morceau est sur la « play-list » de mes funérailles… Mais ça, c’est juste histoire de donner la réplique aux moldus qui nous assènent du Johnny Halliday autour de leur cercueil.

– Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?

Je pense et j’espère que quand je serai devant Dieu, je saurai me la « boucler » un peu… Car je risque plus de le saouler avec mes histoires de geeks, passionnés par les nouvelles technologies en particulier numériques, que de lui chanter quoi que ce soit.

– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte?

Panta Rhei, d’Aephanemer (A Dream of Wilderness, France, 2021)

Blind and Frozen, de Beast in Black (Berserker, Finlande, 2017)

Quest for Eternal Flame, de Dark Moor (The Hall of the Olden Dreams, Espagne, 2000)

The Circle of Life, de Freedom Call (The Circle of Life, Allemagne, 2005)

Any means necessary, de Hammerfall (No Sacrifice, no Victory, Suède, 2009)

Destiny, de Heavenly (Sign of the Winner, France, 2001)

Wish I had an Angel, de Nightwish (Once, Finlande, 2004)

Emerald Sword, de Rhapsody of Fire (Symphony of Enchanted Lands, Italie, 1998)

Gleipnir, de Skälmold (Börn Loka, Islande, 2012)

Deceiver of  Fools, de Within Temptation (Mother Earth, Hollande, 2000)

– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Quelle que soit la situation, Bourriner c’est la solution ! c’est le refrain de la chanson Bourriner du Naheulband que les enfants du caté adorent chanter avant de se mesurer avec des épées. Mais c’était déjà ma philosophie bien avant que ce refrain n’existe…

– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

Je n’ai pas de nom précis qui me vient à l’idée, mais la plupart des compositions metal sont très inspirées d’un héritage classique ou folklorique. C’est ce qui donne une puissance certaine à leurs compositions.

– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?

J’ai été particulièrement saisi en regardant le concert de Skälmold jouant avec l’orchestre philharmonique de leur pays, l’Islande. C’était un moment visiblement très intense, tant pour tous les musiciens (metal et classique) que pour les spectateurs. Le concert dure deux heures, mais je n’ai pas vu le temps passer, même en vidéo. On peut le retrouver sur Youtube pour ceux que cela intéresse.

– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

Valhalleluja, de Nanowar of Steel !

(Notez que je n’ai aucune idée en réalité, alors cette réponse est une réponse de metalleux : ultra décalée, la plus choquante et provocante possible, mais aussi très drôle si on aime le second degré ! comme Jésus, je suis un charpentier, avec le marteau de Thor, je fabrique mes meubles Ikea… je vous laisse découvrir le reste qui mélange les référentiels religieux et mythique si vous voulez en savoir plus)

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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