René MARTIN (directeur artistique de La Folle Journée). « La musique de Mozart vient du ciel et la musique de Bach monte au ciel. »

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L’invité du blog: René Martin, directeur artistique CRÉA  Folles Journées.  Nantes, « Ôde à la nuit ».

La 29ème édition de La Folle Journée à Nantes se déroule du 1er au 5 février. Cité des Congrès. Avec un fil conducteur qui a beaucoup inspiré les musiciens, la nuit.

« La Folle Journée – un événement hors du commun

La Folle Journée a été créée à Nantes en 1995 par René Martin, directeur artistique de La Folle Journée de Nantes. Évènement culturel unique en son genre, elle ambitionne de désacraliser la musique classique trop souvent considérée comme élitiste afin d’en permettre l’accès à un public élargi, tout en maintenant l’excellence artistique.

Chaque année à la fin du mois de janvier, le festival accueille les plus grands artistes du monde à la Cité des Congrès de Nantes, fédérant un public nombreux autour d’un compositeur, d’un courant majeur de l’histoire de la musique ou d’une thématique transversale.

Depuis 2003, La Folle Journée s’est étendue à toute la région des Pays de la Loire. Elle a su dans le même temps s’imposer à l’international – au Portugal, en Espagne, au Brésil, et actuellement en Pologne, au Japon et en Russie – et son succès retentissant la place parmi les plus grands festivals internationaux.

Lieu de rassemblement unique au monde permettant au public, aux artistes et acteurs de la scène musicale de se retrouver autour d’une passion commune, la Folle Journée se donne à vivre comme une expérience totale et immersive au cœur de la musique et des musiciens.

Bouleverser les codes de la musique classique

Convaincu de la nécessité de bouleverser le rituel immuable du concert, René Martin conçoit l’idée de concerts courts : des représentations de 45 minutes, durée idéale pour maintenir l’attention du public, proposées à des tarifs très accessibles pour lever la barrière du prix, et organisés dans un espace offrant plusieurs salles de dimensions différentes de façon à programmer simultanément et tout au long de la journée des dizaines de concerts différents.

Libre de composer son programme au gré de ses envies, le spectateur devient son propre directeur artistique – aussi bien le spectateur initié, susceptible d’être comblé par la qualité artistique proposée, que le spectateur néophyte auquel la possibilité est donnée de découvrir un compositeur, une école musicale ou un courant majeur de l’histoire de la musique.

Chaque année, La Folle Journée c’est :

  • 5 jours de festival
  • Plus de 270 concerts par édition
  • 140 000 billets délivrés
  • Près de 2 000 artistes
  • 19 tonnes d’instruments
  • 10 000 billets solidaires
  • 1 concert de clôture diffusé en direct sur ARTE
  • 500 articles de presse
  • Plus de 60 entreprises qui nous soutiennent
  • 15 partenaires institutionnels, privés et médias

Le saviez-vous ?

L’expression “La Folle Journée” est empruntée à la célèbre pièce de Beaumarchais “Le Mariage de Figaro ou la Folle journée”, qui a inspiré à Mozart son opéra “Les Noces de Figaro”.

Annonciatrice de la Révolution française par sa dénonciation des privilèges de l’aristocratie, cette œuvre à la portée clairement politique remporte après plusieurs années de censure un triomphe lors de la première représentation officielle au Théâtre Français (actuel Théâtre de l’Odéon à Paris), le 27 avril 1784. À l’instar de ce chef-d’œuvre universel du théâtre occidental, la “Folle Journée” imaginée par René Martin révolutionne à sa façon le processus de la diffusion musicale et la relation du public au concert. »

(Texte : crédit Crea Folles Journées)

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Le site: http://www.follejournee.fr/

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Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes,  évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?

René MARTIN: Les vêpres de Rachmaninov.

Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

Oui, Dieu aime la musique et Benoît XVI donne la réponse.

« La musique est précisément capable d’ouvrir les esprits et les cœurs à la dimension de l’esprit et conduit à lever le regard vers le haut, à s’ouvrir au Bien et au Beau absolus qui trouvent leur source ultime en Dieu ». 

Au paradis quelles musiques y entend-on ?

La musique de Mozart vient du ciel et la musique de Bach monte au ciel.

Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?

Toutes les musiques méditatives peuvent inviter à la prière. Voici quelques exemples :

En classique, Schubert/Liszt Stänchen version pour piano.

Gluck Les larmes d’Orphée.

En jazz, Spiritual de Charlie Haden (contrebasse) avec Pat Metheny (guitare).

En variétés, Céline Dion, je voudrais parler à mon père.

En musique du monde, Makedonsko Devojce -Nemanja Radulovic. Folklore Serbe.

Que chantent les anges  musiciens ?

Les anges musiciens chantent sûrement IN PARADISUM du Requiem de Gabriel Fauré. C’est le dernier mouvement de ce requiem … Ce chant des anges symbolise le recueillement et la paix. C’est un chant séraphique.

Que les anges te conduisent au paradis

Que les saints martyrs t’y accueillent,

Et te guide vers la sainte Jérusalem

Que le chœur des anges te reçoive,

Et qu’avec Lazare, jadis si pauvre,

Tu connaisses le repos éternel.

Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

Hallelujah de Léonard Cohen.

Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Un jour, un jour Aragon- Jean Ferrat

Magnifique chanson avec comme refrain :

Un jour pourtant

Un jour viendra

Couleur d’orange

Un jour de palme

Un jour de feuillage au front

Un jour d’épaule nue

Où les gens s’aimeront

Un jour comme un oiseau

Sur la plus haute branche

Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

Mendelssohn :

Avant de composer, Mendelssohn écrivait au haut de la première page H.d.m « Hilf Du mir » (aide moi) ou L.e.g.G (Lass es gelingen Gott) (La réussite est entre les mains de Dieu).

Bach. Mozart. Schubert .

– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?

Mélanie De Biasio – Your freedom is the end of me.

Dans la version en direct sur Radio Nova – Youtube.

Une chanteuse bouleversante, souffle qui nous trouble, un souffle qui nous parle. Absolument unique.

Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

Dieu serait pour moi le CUM DEDERIT DILECTIS du NISI DOMINUS de Vivaldi.

Cet œuvre est pour contre-ténor et orchestre. Le psaume 126 a inspiré Vivaldi pour une de ses œuvres les plus contrastées. C’est une suite en 9 mouvements qui suggère la plus tendre des scènes de sommeil… un miracle hors du temps. Le paradis est très proche. Dans la  version idéale : Carlos Mena et Ricercar consort dirigé par Philippe Pierlot.

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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