Jean Yves Rouverol, (président de l’ACCREL) »Pour créer, Dieu dit. Le Verbe est avant l’acte. Il y a donc d’abord le son : le Verbe et la Parole. »

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Jean Yves Rouverol, président de l’ACCREL (Les Auteurs et Compositeurs de Chants RELigieux)

Né à Marseille en 1951 (69 ans le 11 août). Commissaire divisionnaire honoraire (c-a-dire ancien commissaire de police à la police judiciaire (du 36 quai des orfèvres au reste de la France) et à la PTS – police technique et scientifique (toujours la PJ), délocalisée à Écully (Rhône), ce qui explique mon implantation actuelle où j’ai pris ma retraite… on ne dira pas que c’est depuis 2007 !). Marié avec une fille du nord (Avignon) 4 enfants, 5 petits enfants (et ce n’est pas fini).

Animateur de chant lors des célébrations depuis l’âge de 15 ans (à Marseille). Autodidacte de la musique, guitariste, auteur.  J’ai poussé la porte de l’ACCREL il y a douze ans, et on m’a gardé. J’y ai appris beaucoup de ce qui me manquait, notamment lors des ateliers de formation annuels. Trésorier pendant trois ans avant d’être choisi comme président au début de cette année 2020. J’ai été poussé à la présidence ( Il succède à Jean-Pascal Hervy.NDLR)  plus par mon caractère patient et mon goût pour le discernement. Le virus de l’ACCREL m’a saisi : la recherche du chant de qualité (textes et musique), et, en tant qu’auteur, la quête de la « théopoésie », une manière suggestive de dire différemment, sans trahir. J’anime un atelier de chants liturgiques dans ma paroisse 2 fois par mois. Viscéralement amoureux de la vérité : par ma foi et par mon expérience professionnelle ; c’est parfois lourd à porter. Préoccupé par la division de l’Église entre ce que l’on appelle pudiquement ou lâchement des « sensibilités différentes », divisions que l’on retrouve dans le chant religieux et la chanson chrétienne. A prier pour quelqu’un, je privilégie le pape François.

(Présentation de l’intéressé, à notre demande).

L’ACCREL (Les Auteurs et Compositeurs de Chants RELigieux) a été créé en 1992, à l’initiative d’une trentaine d’auteurs et compositeurs, dont Jo Akepsimas, Claude Bernard, Jacques Berthier, Marie-Pierre Faure, Laurent Grzybowski et Michel Prophette. C’est une association francophone à but non lucratif à laquelle tout auteur et/ou compositeur peut adhérer.

Orientation de l’ACCREL: favoriser la rencontre entre les auteurs et compositeurs, les instances ecclésiales t tous ceux qui s’investissent dans le chant d’Église; contribuer à la formation des auteurs et compositeurs; soutenir la diversité des styles et des genres,  poétiques et musicaux; participer à la défense des droits d’auteurs.

Ainsi l’ACCREL est partenaire régulier du Snpls (Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle); est représentée au Comité d’orientation du Secli (Secrétariat des Éditeurs de Chants pour la Liturgie) par un membre de droit; est consultée pour l’attribution des codes liturgiques.

Initiatives de l’ACCREL: un atelier annuel de formation auquel tout auteur, compositeur, animateur, chantre, organiste et musicien d’Église peut participer, chaque année le dernier samedi de janvier à Paris; réalisation de deux outils à destination notamment des auteurs et compositeurs, consultable sur le site (Voir ci-dessous), et ceux du Secli et du Snpls: un vademecum pour la composition de chants liturgiques et un vademecum pour les auteurs. Le thème de l’atelier de 2020 était: « Qui donc est Dieu? ».

Le site: https://accrel.net/

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Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes,  évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?

Jean Yves RouverolTiebie Poiem de Dimitri Bortniansky, qui a fait le tour de la terre, pour sa beauté et sa simplicité.

Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

Pour créer, Dieu dit. Le Verbe est avant l’acte. Il y a donc d’abord le son : le Verbe et la Parole. La musique n’est-elle pas l’art des sons ? Comment Dieu n’aimerait-il pas ce qu’il a créé, dont il est écrit qu’il trouva « que cela était bon » ? (Genèse). Plus encore, dans la diversité de sa création, Dieu doit certainement aimer les musiques, en particulier celles venant de l’homme, qu’il chérit.

Au paradis quelles musiques y entend-on ?

Aucune idée. Peut-être toutes celles que l’on a aimées, et, il me semble, des musiques nouvelles, que l’on ne soupçonnait pas, avec des instruments que nulle oreille humaine ne peut concevoir. Suggérez-vous d’ajouter au credo la résurrection des instruments de musique ?

Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent  à la prière ?

Les musiques qui parlent au cœur. Et chacun a la sienne. Pas forcément une musique paisible, pas forcément une musique sans paroles. Reste qu’un negro spiritual qui pleure la misère du monde, c’est un partage avec Dieu.

Que chantent les anges  musiciens ?

« Tu es mon autre » (Maurane/Lara Fabian)

Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

Les « Quatre saisons » de Vivaldi, alternance et recommencement de la création, donc de nos vies.

Qu’aimeriez- vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?

O sole mio, parce qu’à ce moment-là j’aurai la voix de Pavarotti et qu’il sera là pour reprendre le refrain !

Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte? 

« Elle dort » de Francis Cabrel

« Tu es mon autre » Maurane/Lara Fabian

« Hécatombe » de Georges Brassens

« Scatterlings of Africa » de Johnny Clegg

« Before you accuse me » d’Eric Clapton

George Gershwin : Rhapsody in blue

Leonard Bernstein : Danses symphoniques de West side story

Gabriel Fauré : le cantique de Jean Racine

Georges Bizet : Carmen

Erik Satie : gymnopédies

Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Allelujah de Léonard Cohen. Dommage que les paroles n’aient rien de spirituel…

Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

Brassens, Aznavour, Cabrel, Le Forestier. Et Joan Baez.
Pardon, les jeunes !

– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?

Mademoiselle l’aventure, Francis Cabrel – album » Des roses et des orties ».

Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

Je ne peux imaginer que Dieu ne soit qu’une chanson, une musique. Mais si nous devions converser, Lui et moi, à travers une chanson, ce pourrait être : Les gens absents, Francis Cabrel – album  » Les beaux dégâts ».

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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