Samuel Grzybowski. Co- fondateur de Coexister. Social entrepreneur & Bridge builder.
Fondateur de Coexister, Samuel Grzybowski, 26 ans, fait le bilan de son engagement au service du dialogue interreligieux (Juifs, Chrétiens, Musulmans et Athées) dans un livre qui vient de paraître aux éditions Les Arènes, « Fraternité radicale( 250p.,). L’association qui fête ses dix ans (3 000 membres) invite à une fête le 11 avril 2019. Au Trabendo, en association avec le collectif Parallele lors d’un Concert Expérience #FêteLaDifférence ! « Faire vibrer, chanter et danser Paris avec un message fort : les différences sont une chance ! Plus qu’un simple concert, nous vous réservons une véritable immersion dans une atmosphère à l’image de la France riche en couleurs, un programme aux sonorités musicales de divers horizons et des expériences sensorielles.
Seront de la party : Donel Jack’sman aka l’homme au maillot, Team Spi Rythm, Misto Quente, Parallele et d’autres surprises…www.feteladifference.coexister.fr
Samuel Grzybowski s’est lancé à 16 ans dans « Coexister », un projet fondé avec des amis. Sa première initiative interreligieuse- un don du sang organisé avec des jeunes d’autres confessions et religions- ouvre une décennie active et non exempte de moments plus difficiles. Dix ans après il revient sur cet engagement avec une question, au terme d’une année de bilan: comment vivre un engagement aussi plein et entier ? Quel équilibre entre vie militante et vie personnelle ? L’ouvrage partage quelques pistes. Un plaidoyer pour la fraternité opportun et une laïcité ouverte.
Le site de Coexister: https://www.coexister.fr/
Sur rcf, dans l’émission « Un air qui me rappelle »
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– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez
entendues et appréciées?
-Samuel Grzybowski: en ce moment le rap français connaît une période de coming-out successifs où de plus en plus de croyants évoquent leur relation à Dieu et Sa présence dans leur vie. Je pense en particulier à Youssoupha dont la mention de la foi est de plus en plus présente et dont la prière ne subit pas une inutile pudeur pour être dissimulée.
– Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Dieu aime la musique comme nous aimons respirer. La musique est l’expression de l’un des mystères de son existence. L’harmonie, la perfection et l’unité, dont la musique révèle les contours par le biais de l’oeuvre d’artistique, disent quelque chose de la profondeur de Dieu.
La musique est une porte d’accès vers l’éternité qui n’est pas pour demain mais qui a déjà
commencé. Dieu s’exprime par la musique, il utilise l’association des notes entre elles pour
que par leur évocation nous puissions goûter et ressentir quelque chose de la plénitude.
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Si je prends la question au second degré, j’espère qu’on y écoute une histoire de la musique des résistants car le Royaume des Cieux leur a été promis dans les Béatitudes. J’espère que la playlist commence dans les champs de cotons américains avec un Negro Spiritual, qu’elle se poursuit avec du blues de Nina Simone, Miles Davis, Louis Armstrong, Ella Fitzgerald et Duke Ellington, qu’elle s’avance vers du jazz avec Ray Charles, Aretha Franklin, Bill Withers, Marvin Gaye, Otis Redding, qu’elle s’accomplit enfin avec le hiphop contemporain de Jay Z à Childish Gambino. Mais s’il ne devait y avoir qu’une chanson pour mon entrée dans l’éternité, ce devrait être A Changei s Gonna Come de Sam Cooke.
– Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
La musique invite à la prière.
– Que chantent les anges musiciens ?
Les anges doivent probablement chanter la Misa Criola, parce que c’est bien une preuve que Dieu existe une messe pareille !
– Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
La première composition de la Communauté de Taizé : la ténèbre n’est point ténèbre.
– Qu’aimeriez vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Amazing Grace parce que tout est grâce, tout tout est grâce. Rien de ce qui a été donné n’était dû.
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
1. Aimer à perdre la raison de Jean Ferrat
2. Don’t stop me now de Queen
3. Tôt le Matin de Gaël Faye
4. Lose Yourself de Eminem
5. Histoires vraies de Youssoupha
6. Treasure de Bruno Mars
7. Aimer est plus fort que d’être aimé de Daniel Balavoine
8. Knocks Me Off My Feet de Stevie Wonder
9. J’en déduis que je t’aime de Charles Aznavour
10. I got a woman de Ray Charles
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
La montagne de Jean Ferrat.
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Mes auteurs francophones auxquels je suis le plus attaché sont essentiellement des rappeurs: IAM, Mc Solaar, Disiz, Youssoupha, Soprano, Kery James, Médine, Oxmo Pucino, Orelsan, Nekfeu, Lmeal, Romeo Elvis, Damso et Gaël Faye. Ils sont les dignes héritiers d’Édith Piaf, Charles Aznavour, Georges Brassens, Jean Ferrat, Joe Dassin, Jean-Jacques Goldman, Georges Moustaki, Michel Berger et Daniel Balavoine.
Du côté de l’anglais je suis assez conventionnel mais j’ai une relation singulière, continue,
fidèle et inlassable avec Ray Charles en Jazz et Beyoncé en Hip-Hop.
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle
était-ce ?
J’ai pleuré la première fois que j’ai entendu « Chandelier » de Sia. Elle a perdu son fiancé dans un accident de voiture dont elle a survécu elle-même. Sa chanson révèle toutes ses failles et toute sa force. Elle crie son espérance de vivre et de revivre, c’est bouleversant, c’est indescriptible.
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
Dieu est bien plus que l’ensemble de toutes les chansons sur la base de données comme celle de Spotify ou n’importe quelle application d’écoute de musiques en ligne.
Merci de ne pas le réduire à une chanson. Quand même …
(Je me disais bien qu’il y aurait une question hérétique)
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