Ray LEMA. Compositeur, auteur, chanteur.
EN CONCERT le 18 AVRIL 2019 au STUDIO de L’ERMITAGE / Paris
Le site: http://raylema.com/
Ray Lema naît en 1946 à Lufu Toto au pays Kongo, dans l’ouest de l’actuelle République Démocratique du Congo. Son père est chef de la gare de Lusaka, mais décède alors qu’il n’a que 5 ans. Après quelques années à Matadi dans la famille maternelle, il part pour la capitale qui s’appelle encore Léopoldville. À 11 ans il rentre au petit séminaire, car il veut devenir prêtre, mais le destin en décidera autrement. Un père belge remarque vite les dispositions naturelles du jeune Lema pour la musique et décide de l’initier à l’orgue, puis au piano. Ses études de séminariste s’accompagnent dès lors des chants grégoriens, de Mozart et de Chopin et il sert la messe pendant quelques années sur un orgue à soufflet.
Il a 14 ans quand le Congo belge prend son indépendance et devient le « Congo » de Patrice Lumumba, puis le « Zaïre » de Mobutu. Ray Lema quitte un peu plus tard le séminaire et intègre l’université de Kinshasa où il poursuit des études de chimie. Les pianos étant introuvables au Zaïre, il apprend à jouer de la guitare et découvre les Beatles, Hendrix, Django Reinhard et les jazzmen américains. Il quitte l’université sur un coup de tête pour entrer comme guitariste dans le groupe d’une vedette kinoise, Gérard Kazembe. Il découvre alors les nuits chaudes des cabarets de Kinshasa et croise les grands de la musique congolaise qui font danser toute l’Afrique (Tabu Ley Rochereau, Kabassele …).
En 1974, Ray Lema est nommé Directeur Musical du Ballet National du Zaïre avec pour mission de recruter et diriger l’ensemble des musiciens traditionnels représentatifs de toute la diversité et la richesse du pays pour accompagner les danseurs du Ballet National. Cette expérience changera sa vie et sa vision de la musique pour toujours. Il sillonne le pays, de la forêt Équatoriale au Kivu, du Bas-Congo au Katanga en passant par les régions du Kasaï, à la recherche des maîtres musiciens. Il découvre ainsi la science, la magie des roues rythmiques traditionnelles et initié par les Anciens, il devient Maître Tambour. Après un profond désaccord avec la Présidence de Mobutu, il répond à l’invitation de la Fondation Rockfeller en 1979 et part aux États-Unis. Il ne retournera au Zaïre, devenu entre-temps la République Démocratique du Congo, que 30 ans plus tard.
Le départ pour les États-Unis marque également le début d’une brillante carrière internationale. Il s’établit finalement en France en 1982, où il réside depuis lors. Curieux de toutes les musiques, précurseur et touche à tout, Ray Lema se fait connaître dans le milieu de la World Musique des années 80 qui découvre alors les Musiques Africaines. Il réalise diverses collaborations qui enrichiront ses compositions et son univers musical : de Stewart Coppeland (ex-batteur de Police) aux Voix Bulgares, en passant par les Tyour Gnaoua d’Essaouira et l’Orchestre de Chambre de Sundsvall en Suède, au Brésil avec le chanteur et compositeur Chico César et plus récemment en soliste invité d’orchestres symphoniques (Brésil, France, Chine, Cuba) ou encore avec le pianiste Laurent de Wilde avec lequel il signe en 2016 un album en duo « Riddles ».
Cette quête inlassable de l’Autre donne à Ray Lema un profil tout à fait inclassable. Il a publié plus d’une vingtaine d’albums, marqués par un langage musical très personnel, témoin des rencontres de cet étonnant musicien-voyageur et éternel étudiant ainsi qu’il aime à se définir. Ray Lema compose régulièrement pour le cinéma et le théâtre et a reçu plusieurs prix et distinctions pour l’ensemble de sa carrière. Toujours très actif et très créatif, Ray Lema a sorti son nouvel album « Transcendance » le 19 octobre 2018 (One Drop/L’Autre Distribution).
(Site de l’artiste).
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– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
–Ray Lema: j’aime beaucoup certains chants des églises noires américaines, ce qu’on appelle plus communément, les « negro spirituals ».
– Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Pour moi la musique est Dieu.
–Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Peut-être le silence ?
– Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
C’est très personnel, chacun se sent plus attiré vers telle ou telle musique, d’autres ont besoin du silence et du recueillement.
– Que chantent les anges musiciens ?
Aretha Franklin, Nina Simone peut-être ?
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
La sonate au clair de lune de Beethoven.
– Qu’aimeriez vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?
Je pense que je me tairai … Je n’aurais pas l’impudence de parler ou chanter.
–Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
Ray Charles : I will be back
Louis Amstrong : What a Wonderfull World
Myriam Makeba : Malaïka
Mahalia Jackson : Amazing grace
Jimmy Hendrix : Manic depression
Lutumba Simaro : Massua
Tabu Ley : Mokolo Nakukufa
Chopin : Les nocturnes pour piano
Arturo Marquez : Congadas del Fuego
Charles Aznavour : Et pourtant.
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
We are the world
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Mozart, Beethoven, Tchaïkovski, Antonio Carlos Jobim, Chopin etc … la liste est trop longue
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
« Everything must change » chantée par Nina Simone
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
Une chanson, une musique, ne rend pas compte de la grandeur de ce que moi je conçois comme Dieu. DIEU EST MUSIQUE.
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