Kent. (Hervé Despesse). Artiste multimédia. Chanteur, auteur, compositeur, illustrateur. Son 18ème album solo « La grande illusion ». (Label AT(h)OME)
KENT: le 15 juillet 2017 aux Francofolies de la Rochelle; le 07 novembre au Café de la Danse. Paris.
« C’est un aventurier… Depuis 40 ans, il fait partie de notre monde, de notre famille. D’une manière ou d’une autre. Car Kent aime voyager : il laisse de côté ses propres disques pour écrire des chansons pour les autres, il badine dans des livres-disques, s’épanche dans les formats plus longs des romans ou dans des cases dessinées quand il veut buller. Puis quand la musique le repiquote, il innove encore avec une formule piano-voix… pour essayer un nouveau langage (Le temps des âmes). Il ne part jamais vraiment très loin, mais suffisamment pour nous manquer. Alors quand il ressurgit en formation à tendance pop, on a l’impression qu’il sort son premier disque depuis longtemps. Et c’est encore une fois le cas.
Tout a commencé en 2015, quand il a joué son disque Métropolitain au Cent-Quatre à Paris, avec un groupe d’un instant emmené par Tahiti Boy (alias David Sztanke). Il a goûté de nouveau à la scène en groupe pour se familiariser à nouveau avec le frisson primal, la joie du jeu sans filet, sur le tapis vert du public. Ce soir-là, la poitrine a battu un peu plus fort, le sourire a gagné les lèvres. Il n’en faut pas plus pour réveiller un songwriter. Surtout quand comme Kent, l’écriture ne vit qu’avec l’exaltation et qu’il suffit de deux ou trois petites choses pour que les strophes se remettent à danser. C’est ainsi qu’est née « La grande illusion ».
Ses nouvelles chansons, celui que l’on appellera à vie l’ex-chanteur de Starshooter, les avaient certainement dans la brume d’un coin de tête. Elles n’avaient pas vraiment de forme, mais l’hypothèse d’un « gang » à ses côtés a dissipé les doutes et poussé Kent à préciser une intention. Pour lui, Tahiti Boy et son escouade d’aventuriers (Denis Teste aux guitares, Didier Perrin à la basse, les rythmiques de David Aknin et les saxophones de Sylvain Fétis), mais aussi le pianiste/organiste Marc Haussmann, auront été des serruriers, des déclencheurs d’envie, des sculpteurs sonores qui donnent aux chansons leur saveur et leur parfum uniques. Et le fruit de la collaboration est incontestable : La grande illusion est le meilleur album de Kent depuis au moins… vingt ans.
« Éparpillé », « Le revenant » : l’entrée en matière est tonitruante avec deux tableaux pop qui posent un parti pris sonore, le principe d’une orchestration pointilliste, discrètement luxuriante, cossue et minimaliste à la fois. La composition sert le texte, le chant d’un Kent dont on a trop souvent oublié l’excellence et la justesse dans cette façon d’incarner la mélancolie douce. Au fil des humeurs, il y aura des grains de blues, des vagissements de saxophone et des basses sépulcrales pour colorer le ciel d’orage (« Si c’était à refaire »), des pianos inspirés de la musique contemporaine pour apporter un peu de gravité, (« Chagrin d’honneur », « La dérive des sentiments »), des cuivres en chœur et des orgues contemplatives dans des plages plus romantiques (« Un cœur en automne »). Élégance.
« La grande illusion »… Évidemment, on va lui parler de la référence cinématographique, de Jean Renoir mais « Je ne sais même pas si je me souviens du film « vous rétorquera-t-il. Idem pour les clins d’œil à Hergé et Tintin, si vous évoquez avec lui la rêverie de ce titre installé en orbite en milieu d’album « Les oranges bleues » : « Tintin oui, mais c’est aussi Paul Eluard… » Une façon de rappeler que chez Kent Cockenstock (Hervé Despesse pour le civil) le texte naît aussi des belles lettres. »
Présentation de l’éditeur.
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– Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?
-KENT: La musique de Josquin des Prés.
– Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?
Je ne crois pas au Dieu, grand créateur de l’Univers. Pour moi, Dieu, c’est la conscience humaine. Alors oui, de ce point de vue, Dieu aime la musique.
– Au paradis quelles musiques y entend-on ?
Des musiques célestes, inouïes, inimaginables, j’espère ! Sinon à quoi bon.
– Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent à la prière ?
Toute musique instrumentale à caractère contemplatif.
– Que chantent les anges musiciens ?
Voir réponse 3
–Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?
Aujourd’hui, je choisirais « Il était une fois dans l’ouest », d’Ennio Morricone.
– Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte?
Impossible d’en citer 10. Mes musiques préférées changent au fil du temps. Elles sont un flux et un reflux continu. Sur une île déserte, je n’emporterais rien. Je me chanterais les chansons que j’ai en tête selon l’humeur, j’écouterais les oiseaux.
– Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?
« Beau, beau, beau ! Beau et con à la fois ! » (Jacky de Brel)
– Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?
Sans réfléchir : David Bowie, Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Philip Glass, Lalo Schifrin, Quincy Jones, Gil Evans… après c’est réfléchi.
– La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?
« Voûtes » de Katel. Sublime, de la musique sacrée quasiment.
– Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?
« Lux Aeterna » de Ligeti. Magnifique et mystérieuse à la fois.
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Aux Francofolies 2017: https://www.francofolies.fr/artistes/kent
Le site: http://kent-artiste.com/
Mon commentaire Merci Yann pour votre ouverture du coeur
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