Didier RANCE. « Vivre comme on chante »…

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Didier Rance, la soixantaine aujourd’hui, ne cesse d’étonner par la palette de ses centres d’intérêts et engagements. Ce Parisien a d’abord passé dix ans en tant qu’humanitaire dans les pays du Sud. C’est là qu’il rencontre sa femme. Il débute comme coopérant en Egypte puis signe dans diverses associations en Afrique, comme, par exemple, Frères des Hommes et l’Unicef où il travaille pour les secours d’urgence au Tchad. Il a souhaité ensuite servir l’Eglise catholique. C’est alors qu’il s’intéresse à l’AED (Aide à l’Eglise en détresse). AED a été fondée en 1947 par le religieux prémontré hollandais Werenfried Van Straaten  pour venir en aide aux Eglises souffrantes et persécutées. Didier Rance rencontre le fondateur en Allemagne et en revient enthousiaste. Il crée alors le bureau régional d’AED à Metz, son diocèse dont il est un des diacres depuis son ordination en 1985. Diacre de rite byzantin, au service auprès de la communauté gréco-catholique en France. Cet infatigable voyageur a été directeur national AED France, de 1994 à 2005 puis est revenu en Lorraine.

Historien et helléniste de formation, Didier Rance est l’auteur de nombreux ouvrages. Dont le plus récent, « John Bradburne, le vagabond de Dieu » (éditions Salvator), biographie d’un témoin hors norme, a obtenu en 2013 le Grand Prix catholique de littérature. Il s’est spécialement intéressé aux martyrs de la foi au XXème siècle. On lui doit aussi un décryptage de l’oeuvre du romancier Tolkien, l’auteur du Seigneur des anneaux. Familier des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, il assure régulièrement des cours dans une université en Ukraine. Il est père de trois enfants.

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Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes,  évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?

Didier RANCE: pour m’en tenir à ces dernières semaines, celles que j’ai chantées des heures durant en marchant récemment depuis Nancy vers Rome : chants d’Eglise, mélodies de Bach ou de Schumann, jubilations et cantillations s’élevant  spontanément sur le Chemin, dans la nature.

Au concert, le Requiem allemand de Brahms à l’Eglise Saint-Léon de Nancy. La seconde partie, « Car toute chair est comme l’herbe » cette marche d’abord piano puis fortissimo développe une incroyable puissance ordonnée qui m’a fait frémir l’échine, comme peu après certains paysages d’immensités traversés vers Rome – rappelant que Dieu qui est notre Père aimant est aussi le créateur de l’univers et que la petite image que nous en donne la nature nous rappelle que l’univers ce n’est pas rien, même si ce n’est rien par rapport à son Créateur. Que la musique puisse produire une impression similaire en dit long sur son pouvoir.

Et puis, parmi « la musique en conserve » entendue récemment, les Passions de Bach et de Schütz, le Messie de Haendel, des pièces grégoriennes et de la Renaissance, le fabuleux « Spem in alium » de Tallis, l’étonnant « Tota Pulchra es » marial de Schumann le luthérien….

Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

« Dieu dit : ‘Que la musique soit’ et la musique fut, et Dieu vit que cela était bon » : ce n’est pas écrit explicitement dans le livre de la Genèse, mais on peut le lire entre les lignes. Dieu a mis dans la nature la musique. Je suis passé jadis en marchant vers Santiago (sur la route de Compostelle)  dans une forêt où j’ai écouter, ravi  un concerto pour vent dans les arbres : les eucalyptus craquaient, les pins jouaient de la harpe, certains feuillis égrenaient le chant de leurs branches comme une pièce de Liszt… Et que dire des concerts d’oiseaux ! Dieu aime la musique des sphères et celle de la nature. Et il l’a mis en notre cœur.

Mais par ailleurs, c’est un petit-fils de Caïn le meurtrier, Jubal, qui est désigné dans ce livre comme ancêtre des musiciens – ce qui pourrait laisser penser que la musique a une double origine, d’en-Haut et d’en-Bas, et cette dernière, Dieu ne peut l’aimer. Tolkien (L’auteur de la saga à succès « Le Seigneur des anneaux ») a tiré de la méditation de cette ambivalence les prodigieuses premières pages de son Silmarillion. A lire, peut-être les seules pages chrétiennes rivalisant et même dépassant, quant à la profondeur, celles de Schopenhauer sur l’essence métaphysique et religieuse de la musique.

Au paradis quelles musiques y entend-on ?

J’ai une idée précise sur cette question, liée à ce que j’ai vécu une fois, en 2005, sur le Chemin de Saint-Jacques. Un matin, je marche  sur la Via sanabriense dans la nuit et sous une pluie glaciale, puis m’enfonce dans le brouillard non moins glacé, après Laza. La montée est rude et j’ai bien du mal à avancer, transi de froid. Je marche ainsi plus de dix kilomètres, dans un brouillard toujours plus dense et hostile. J’arrive enfin sur un replat. Un bon kilomètre, et voici quelques maisons qui se détachent difficilement de la brume. Sur l’une d’elles je lis « Rincon del Peregrino ». Je ne sais ce qu’est un rincon mais je suis un peregrino et après avoir frappé à la porte, j’entre dans ce qui me parait de prime abord comme une caverne d’Ali-Baba. Le plafond et les murs sont couverts de coquilles Saint-Jacques ! Puis je remarque que toutes portent des noms, et mon cerveau pourtant encore bien embrumé par le Chemin pense aussitôt aux cailloux blancs où sont inscrits les noms des élus de l’Apocalypse. Une cheminée éteinte, des objets hétéroclites et des tables complètent le décor tandis qu’au fond de la pièce trône un personnage à la grande barbe blanche qui me sourit. Il me fait irrésistiblement penser à Dieu le Père (d’autres auraient dit à Karl Marx, on a les références qu’on peut).

Il  me fait signe de poser le sac. Pendant que je le fais et enlève mon ciré, il va vers la cheminée et voilà qu’une flamme vive jaillit de l’âtre, tandis qu’il m’invite à m’approcher. Je grelotte encore mais la chaleur me gagne rapidement. L’homme s’approche de moi, avec à la main un grand bol de café au lait chaud surgi je ne sais d’où, puis m’apporte une grande assiette de jambon cru. Mon cerveau peu à peu se dégèle, je suis un peu hébété, et heureux comme jamais. Je me dis : « je suis peut-être au Paradis ». Et, à ce moment précis, je  reçois comme la preuve « irréfutable » que j’y suis, car soudain la radio qui diffusait des informations en espagnol cesse son caquetage, et le mouvement lent du 21e concerto de piano de Mozart commence à enrouler sa divine mélodie sur les coquilles, les instruments villageois, les verres, les tables, la cheminée, et sur moi. Je ne peux que murmurer d’émerveillement : « Ô mon Dieu », sans savoir si je m’adresse à mon hôte ou au Père Eternel.

Pourquoi  » irréfutable » ?  Je fais allusion à une anecdote attribuée à Karl Barth, qui m’a toujours enchanté et que je me suis souvent répétée (je la cite de mémoire et je crois qu’il y en a plusieurs versions légèrement différentes). On demandait au grand théologien protestant comment il voyait le Paradis. Il répondit: « C’est simple, le lundi à 0 heure les chœurs angéliques et les élus commencent à chanter la cantate BWV 1 de Bach, et le dimanche à minuit ils terminent la dernière, puis ils recommencent la première. Mais de temps en temps, Dieu s’éclipse et va avec quelques élus de son choix dans une petite salle discrète où on joue du Mozart ». Et j’ai toujours pensé, à tort ou à raison, que Barth faisait allusion à cet Andante du 21e concerto.  Je suis comme hors de notre temps, dans l’éternité.

Mais à peine la musique cesse qu’on frappe à la porte. Un pèlerin espagnol, qui  arrive en vélo. Les deux hommes discutent, Mozart est remplacé par une pop music anglo-saxonne, je découvre qu’outre les coquilles, il y a aussi des photos de femmes plutôt dévêtues sur les murs, que je n’avais pas encore remarquées. L’enchantement se dissipe. Je redescends sur terre et reprends la route dans la pluie et le brouillard. En sortant du hameau, je regarde par curiosité son nom : Albergueria, l’auberge. Celle du Bon Dieu, bien sûr, cela ne s’invente pas !   Et maintenant, je sais que quels que soient les brouillards glacials et hostiles dans une vie, il y a quelque part une porte qui ne demande qu’à s’ouvrir, un grand feu tout près à flamber, un grand bol de café au lait, une musique divine – et le sourire de Dieu.

Quelles sont les musiques qui, selon vous, invitent  à la prière ?

Celle où la présence des anges chanteurs ou instrumentistes est quasiment perceptible. Le modèle en est le Cherubicon byzantin.

 – Que chantent les anges  musiciens ?

Voir ci-dessus l’histoire d’Albergueria.

Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

Pourquoi le « Si… » ? La prière est un chant, une musique. Dans la Liturgie (« messe ») byzantine que les gréco-catholiques partagent avec les Orthodoxes, nous ne disons pas un mot, nous chantons du premier au dernier instant de la célébration.

Cela dit, quelle musique choisirais-je? Celle de la vie, bien sûr. Car au fond, que doit être notre prière et non seulement elle, mais toute notre vie, sinon  une classe de chant pour se préparer aux Chœurs célestes si nous en réussissons le concours d’entrée (ou au moins les repêchages, avec l’indulgence du jury sur laquelle nous comptant beaucoup, cela s’appelle l’espérance chrétienne) ? Il faut donc vivre comme on chante, et cela s’apprend.

John.Ronald.Reuel Tolkien (1892-1973), ce grand théologien sous le masque du romancier, écrivait dans le même sens à une jeune fille qui lui demandait comment il répondrait au travail de classe qu’elle devait rédiger sur le sujet : « Quel est le but de la vie ? » : « Connaître Dieu par tous les moyens à notre disposition et en être ému afin de Le louer et de  Lui rendre grâce. Faire comme nous le disons dans le Gloria in Excelsis : laudamus Te, benedicamus Te, adoramus Te, glorificamus Te, gratiam agimus Tibi propter magnam Gloriam Tuam… ». Autrement dit, chanter le Gloria par toute notre vie-prière pour se préparer à la vie éternelle (qui consiste en ce « qu’ils te connaissent etc., … » de l’Evangile de Jean). Il ne s’agit pas là d’une jolie métaphore, mais d’une des descriptions des plus réalistes qui soient de notre condition humaine et de ce à quoi nous sommes destinés. Sans oublier (c’est aussi du Tolkien) l’ambivalence de la musique signalée plus haut et donc de la « classe  de chant » qui selon la musique qui y est enseignée pourrait aussi nous mener là où Dieu ne nous attend pas (mais les repêchages…).

 – Qu’aimeriez-vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?

« Mon Dieu, tu es grand,  tu es beau, tu es le Dieu d’amour… » sur tous les tons,  tous les modes, toutes les musiques. Par contre pour les questions que je brûle de lui poser, à commencer par celles de Job, je ne me vois pas chanter, mais parler, voire crier. A tort peut-être : et si le feu du chant les brulant à la façon d’un feu d’ouragan, incluait la réponse de Dieu? Mais en ce domaine, on ne peut que balbutier, et tout sera si différent, si infiniment différent !

Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons  à emporter sur une île déserte?

Aujourd’hui, avec les progrès de la miniaturisation, je devrais pouvoir – et voudrais – apporter l’équivalent de 1000 CD dans une clé USB moins grosse qu’un seul CD ! Si la douane limitait à 10 CD malgré tout : Bach. Mais je ne pourrais pas partir à temps sur l’île déserte, car je n’arriverai pas à me décider qu’emporter de lui. A propos de Bach, j’aime bien cette anecdote : un jour de 1904, à Berlin,  Sabine Lepsius demande à brûle-pourpoint au jeune Charles du Bos : « Quel est votre musicien préféré ? ». Et lui de se souvenir «  Quelque chose en moi, avant que je n’aie eu le temps d’intervenir, répondit : Bach. Or c’était là non pas une vérité mais un désir ». Il précisera vingt  ans plus tard : « Quelques mesures de lui et le trouble la paresse, la veulerie ne peuvent plus là tenir contre ».  Comme je comprends et partage cette réaction ! Oui en Bach (1685-1750) un monde meilleur, et en même temps fraternel nous est proposé. Bach comme désir, c’est le pari que la générosité est toujours gagnante.

Après Bach, et sans classement d’ordre : Schumann (le concerto et les pièces pour violoncelle), Schubert (le quintette D 956), Haendel (son Messie), Brahms (son Requiem Allemand), Schütz (son Histoire de la Résurrection), Elgar (son Gerontius), Ropartz (des quatuors), Purcell (Didon et Enée), des pièces grégoriennes, la Liturgie byzantine, et le premier  CD de musique de folklore  traditionnel– de n’importe quel pays car elles ne déçoivent jamais. Je demande pardon à tous les autres musiciens et interprètes que j’aime et que souhaiterai aussi emporter (il y en a plusieurs dizaines), mais je crois que j’ai déjà dépassé les 10 CD tolérés sur l’île déserte.

Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Ceux de l’inventeur (pour la grande Eglise) du refrain, le diacre saint Ephrem. Voyant que les fidèles avaient tendance à somnoler pendant la prédication (en chantant bien sûr car, à son époque, même l’homélie était chantée), il inventa le refrain (plus précisément il reprit l’invention d’un hérétique), qu’il chantait comme son homélie sur des musiques populaires (il en cite le titre) – afin d’obliger son auditoire à se réveiller au moins périodiquement. Et ses refrains sont toujours des jetées d’exultation, de louange, d’émerveillement que j’aime reprendre « sur tous les tons », au sens musical de ces termes. Et puisque je parle de saint Ephrem, je signale que c’est aussi à ce diacre que les femmes doivent de chanter dans les églises, car sur la base d’une phrase de saint Paul, cela ne leur était pas permis jusqu’à son époque (IVe siècle). Ephrem innova en constituant un chœur féminin, et ce fut un fameux combat dans la cathédrale d’Edesse. Jusqu’au moment où Ephrem  trouva l’argument décisif dans une de ses homélies chantées, s’adressant ainsi à celles à qu’on refusait le droit d’ouvrir la bouche : « Mes sœurs, à cause de votre mère Eve, vous aviez gagné le droit de la fermer, Mais grâce à la Vierge Marie, vous avez gagné le droit de l’ouvrir ».

Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

Voir la question sur les 10 CD.

La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ?

Comme chaque année, ce qui m’a le plus ému, transporté même dirais-je, ce fut la Liturgie pascale byzantine. D’ailleurs des chants non pas écoutés à proprement parler, mais célébrés et partagés avec tous les célébrants, les fidèles ;  et aussi les chœurs angéliques que nous évoquons au Cherubicon. Comme chaque année la puissance à la fois cosmique et spirituelle de ces chants liturgiques de la Pâque byzantine, qui allient le plus intime au chœur de l’ouragan qui secoue les univers me frappe.  Et particulièrement de l’acclamation « Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! » et du tropaire de la Résurrection inlassablement répété. Oui,  cette puissance  est telle que je m’étonne que les murs du sanctuaire tiennent encore debout à la fin de la liturgie, alors que ceux de notre tiédeur intérieure sont en ruines.

Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

Désolé, mais je ne peux entrer dans cette supposition car il me semble que Dieu a assez à faire à être Dieu. Mais il y a des musiques qui nous rapprochent, ou nous éloignent de lui. S’il y a un compositeur à qui s’applique le paradoxe du philosophe allemand Schopenhauer pour qui la musique constitue un univers en soi qui « pourrait exister quand bien même le monde (ce monde) n’existerait pas », et donc répond d’une certaine façon à cette question, c’est bien Jean-Sébastien Bach. Et pourtant son univers musical est tout entier au service de celui de Dieu, le créateur de ce monde ! Belle leçon d’humilité ! Mon premier salaire – j’avais seize ans et venais de travailler un été comme pompiste dans une station-service – fut largement englouti dans l’achat d’une partition de sa Passion selon Saint-Matthieu en édition de poche. Je l’ai en ce moment même sous les yeux, avec sa couverture jaune depuis longtemps partie en charpie pour avoir bourlingué sur tous les continents, sa tranche grisonnante comme mes cheveux, ses pages écornées, ses traductions françaises rajoutées au crayon sous le texte allemand – j’ai appris un peu de la langue de Goethe dans ce seul but-, ses morceaux annotés et même une transcription en clé de sol de la partie d’hautbois da caccia d’un aria collée sur l’original pour permettre l’accompagnement au clavier quand je le joue à la flute … Je ne m’en séparerai pour rien au monde. Dès que je l’entendis pour la première fois, sans doute à la radio un Vendredi saint, Bach m’apparut  comme un monde. Et même comme un monde capable de rivaliser avec le monde réel, voire de se passer de lui, et cela vingt ans avant de lire chez Schopenhauer ce que j’ai cité plus haut. Et le plus extraordinaire c’est qu’alors que le moindre petit artiste a tendance à se prendre et à vouloir qu’on le prenne pour le bon Dieu, l’immense Bach lui ne s’est jamais rien prétendu qu’un artisan au service de Dieu et de l’Eglise, comme le fabricant de cierge ou le rempailleur de siège du sanctuaire. Il n’a écrit que pour la plus grande gloire de Dieu et pour en aviver en nous le désir et nous faire prendre conscience de ce que signifie véritablement ce que le Christ a souffert pour nous. Pour ces bons et loyaux services, ce pieux luthérien est devenu un des grands théologiens et maîtres spirituels du Christianisme.

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– A écouter, Didier Rance sur Radio Notre Dame, dans l’émission « Carte blanche »: http://radionotredame.net/emission/carte-blanche/

– Sur le site des éditions Salvator: http://www.editions-salvator.com/A-22012-john-bradburne-le-vagabond-de-dieu.aspx

A relire dans La Croix du 5 juillet 2012:

« Un Anglais ayant vécu une vie semblable à celle de saint Benoît-Joseph Labre », selon les mots de Jean Vanier, voila qui résume bien la vie de John Bradburne que relate Didier Rance dans cette première biographie en français. Fils d’un prêtre anglican né en 1921, amoureux des arbres, des oiseaux, de la musique et de Shakespeare, passé au catholicisme, après avoir longtemps mené une vie d’errance il trouve enfin sa vocation en découvrant en Rhodésie du Sud un lieu sordide où vivent des lépreux. Il s’y installe en 1969, se met à leur service et défend leur cause. Ce qui lui vaut d’être enlevé et assassiné en septembre 1979. Une étonnante et passionnante aventure humaine et spirituelle.

 GREINER Dominique

 

Une réponse à “Didier RANCE. « Vivre comme on chante »…”

  1. Avatar de armelle
    armelle

    merci pour ce beau témoignage !

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À propos de ce blog

  • Dans un pays où, dit-on, tout ou presque, finit en chansons, d’innombrables voix montent du chœur des humains jusqu’à Dieu. Au gré de voies parfois étonnantes. La chanson n’a pas seulement vocation au divertissement et aux standards formatés. Elle ouvre à bien plus grand qu’elle, évoquant les musiques du Paradis…

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À propos de l’auteur

  • Robert Migliorini, religieux assomptionniste, journaliste, a tenu au sein du service culture de La Croix la rubrique musiques actuelles, de 1999 à 2009, et a assuré durant dix ans, en alternance, la rubrique quotidienne Fidèle au poste.

    Musicien, il a contribué au numéro de juillet 2009 (223) de la revue trimestrielle Christus consacré à la question de la musique, « une voie spirituelle ? ».

    Prépare un essai consacré à la chanson religieuse. Membre du jury des premiers Angels Music Awards 2015.

    Le dimanche à 8h03 sur le réseau RCF (Radios chrétiennes francophones) il programme l’émission Un air qui me rappelle.

    Robert Migliorini est également chroniqueur musical pour le mensuel Panorama.

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